TOTEMS de la CAD : Hors de question ! Argent public gaspillé

Interfaces lance un « totem dans la mare » :
La Communauté d’Agglomération du Douaisis annonce qu’elle installera sous peu de grands « totems » aux principales entrées/sorties d’agglomération, puis une signalétique secondaire dans chaque commune. Initiative qui ne date pas d’hier puisque déjà entre 2002 et 2005, ce projet avait donné lieu à une première consultation d’entreprises, avortée grâce au combat mené par quelques courageux élus…

Comment mieux définir l’impérialisme communautaire, la mégalomanie et les lubies des dirigeants de la CAD que par des Totems qui ne véhiculent aucun autre message que « Vous entrez ou êtes passés chez Moi.

Nous apprenons en résumé que :

1) En temps de crise, il faut continuer à satisfaire l’égo et l’esprit de compétition (d’autres l’ont fait alors faisons-le) des élus de la CAD ; A quel prix au fait ? Sans connaître l’enveloppe financière allouée à ces gadgets « primaires et secondaires », nous devinons qu’elle est indécente.

2) Les têtes pensantes ( ?) de la CAD confondent encore une fois les territoires du Douaisis (notion d’identité locale) et un établissement public d’administration (la CAD) qui n’est qu’un établissement public parmi d’autres en Douaisis (syndicats des Transports, d’Aide à l’enfance inadaptée et du SCOT, SIVOM, etc.), créé (au fait) par des communes (des conseils municipaux, qui contribuent à se faire oublier, tant pis pour eux…). Les élus ont décidé que décidément, la CAD, elle englobe TOUT, c’est plus simple ! Omnipotente en plus d’être omniprésente...

3) Sans Totems, IM-POS-SIBLE d’attirer des entreprises ! Vous savez, ces fameuses « grandes » dont regorgent certaines zones d’activités plus attractives que les nôtres, financées avec nos impôts… Notre avenir passe par les Totems, GRANDE VALEUR AJOUTEE pour notre Douaisis, qu’on se le dise.

4) « Esthétique, Entreprenant, Moderne, Dynamique », telle est l’image du Douaisis que ces Totems doivent véhiculer. Objectivement pourtant : rien de plus statique et dénué d’intelligence qu’un Totem… L’image que veut donner d’elle la CAD, donc les communes ? Sont-ils au moins recyclables ?

5) Le Conseil de Développement (voir autre article du même journal), force consultative de propositions et « aiguillon » ( !) dont les membres sont issus des mondes économique, associatif, culturel, éducatif et de la société civile, a de toute évidence, soit été écarté de la prise de décision, soit promu ou validé les Totems, soit émis un avis défavorable qui n’a pas été suivi par les élus… Dans les trois cas, quelle est l’utilité d’un tel Conseil de « sages » ?


Ce qui est sûr c’est qu’avec les Totems, nous sommes loin de l’esprit des indiens d’Amérique et proches –très proches- de l’esprit consumériste de Buffalo Grill. On nous mange cuits ou crus… ALORS REAGISSONS !!
Les communes n’auraient-elles pas, par hasard, davantage besoin, pour leurs habitants, de panneaux de diffusion d’informations, de présentoirs, de signalétique attractive pour les services et commerces ? De signalétique attractive pour les sentiers de promenade ? De panneaux de chantiers plus informatifs ? D’un site internet de service public digne de ce nom ?
Et au-delà de ça, n’ont-elles pas besoin de moyens HUMAINS, d’ingénierie de développement territorial, formée et engagée, sur le terrain (cherchez bien, on n’en trouve pas, en tous cas pas la bonne) : ingénierie de veille et de médiation, d’accompagnement social pour certaines populations, d’accompagnement