Pour la mise en examen immédiate de Luc Ferry

Comme chacun sait, Luc FERRY a jeté un énorme pavé dans la mare en déclarant sur le plateau du Grand journal de CANAL + qu'un ancien ministre "s'était fait pincer à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons".

Aujourd'hui, M. FERRY semble complètement dépassé par le retentissement de ses propos et par les "ennuis" que cela lui cause. Il refuse de révéler le nom du ministre incriminé. Il fait machine arrière en prétendant qu'il ne s'agissait là que de ragots, qu'il ne détient aucune preuve attestant de la réalité des faits... Mais qu'imaginait-il ? Que de telles accusations passeraient inaperçues ? Que les Français accepteraient sans broncher d'apprendre que le gouvernement de leur pays a jadis compté dans ses rangs un pédophile notoire, bénéficiant du silence et de la discrétion complices de ses "collègues" politiques ?

Luc FERRY a choisi de s'exprimer, qu'il en assume toutes les conséquences.

L'article 434-3 du code pénal stipule :

Le fait, pour quiconque ayant eu connaissance de privations, de mauvais traitements ou d'atteintes sexuelles infligés à un mineur de quinze ans ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d'une maladie, d'une infirmité, d'une déficience physique ou psychique ou d'un état de grossesse, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.

Si Luc FERRY savait, il a transgressé la loi en gardant le silence sur des actes criminels d'une extrême gravité.

Et si, comme il le prétend aujourd'hui, il a fabulé, extrapolé, colporté ce qui n'était vraisemblablement qu'une simple rumeur, alors qu'il soit mis en examen pour diffamation et dénonciation calomnieuse.

Car même s'il n'a cité aucun nom, il a donné suffisamment d'éléments pour que les soupçons se portent plus précisément sur tel ou tel ancien ministre. Pour que le doute s'immisce, pour que la rumeur enfle. Ce qui est particulièrement malsain et nauséabond.
Le "coup d'éclat" de M. FERRY ne doit pas donner lieu à un jeu de devinettes sordide et délétère : "mais qui est donc l'ancien ministre pédophile ?" C'est pourtant ce qui se produit actuellement.

Si il sait, Luc FERRY doit cesser de se défausser. Il est allé trop loin. On ne doit plus lui permettre de reculer. Il a été entendu "brièvement" par la brigade des mineurs. Qu'il soit entendu longuement. Qu'il soit mis en examen. Qu'il soit contraint de parler.

Il redoute d'être attaqué en diffamation s'il révèle un nom en l'absence de preuves irréfutables. Tant pis pour lui. Il fallait y penser avant. Il fallait se taire sur le plateau du Grand journal. Son confort personnel ne saurait en aucun cas légitimer la protection d'un éventuel criminel.