Pour la réintégration du dispositif “Jeune Docteur” dans le Crédit d’Impôt Recherche

La France affirme son ambition d’être une nation d’innovation, mais la suppression du dispositif "Jeune Docteur" du Crédit d’Impôt Recherche (CIR) dans la loi de finances 2025 met en péril cet objectif.

Nous, doctorants, jeunes docteurs, chercheurs, chefs d’entreprises, responsables R&D, enseignants-chercheurs, ingénieurs, étudiants et citoyens, appelons à préserver ce levier essentiel qui favorise l’embauche des jeunes docteurs et renforce le lien entre recherche académique et innovation industrielle.

Il est profondément préjudiciable que la France choisisse de supprimer un dispositif qui soutient l’insertion professionnelle des jeunes chercheurs sans proposer d’alternative. 

Malgré les discours en faveur de l’innovation, les pouvoirs publics peinent à valoriser pleinement le doctorat et à combattre les freins qui limitent l’accès des docteurs aux entreprises. Cette contradiction renforce les inégalités et pénalise les talents qui pourraient contribuer à l’essor économique et scientifique du pays.

• Un risque majeur pour l’emploi scientifique : Plus de 15 000 jeunes docteurs voient leurs perspectives d’embauche réduites, accélérant la fuite des cerveaux et fragilisant la compétitivité française. Déjà exposés à un stress important lié aux exigences académiques, les doctorants se heurtent à des incertitudes croissantes concernant leur avenir professionnel, réduisant encore les vocations. 
  
• Un coup dur pour les entreprises innovantes : Des startups notamment dans les deeptech ou biotech, piliers de l'innovation, s'appuient sur le dispositif "Jeune Docteur" pour renforcer leurs équipes R&D et attirer des talents qualifiés. Sa suppression risque de freiner leurs projets et compromettre les levées de fonds. Les entreprises industrielles, laboratoires privés et ETI verront également leur capacité d'innovation affaiblie, fragilisant l'ensemble de l'écosystème, des petites structures aux grands centres de recherche.
  
• Une économie illusoire pour l’État : Les 90 millions d’euros d’économies immédiates vont rapidement être effacés par une diminution plus conséquente des recettes fiscales, liée au ralentissement des activités R&D, à la baisse des embauches et à l’affaiblissement de la compétitivité des entreprises françaises sur le marché international.
  

Renoncer à cet engagement, c’est affaiblir notre souveraineté et compromettre notre place dans la course mondiale à l’innovation. Ne laissons pas s’éteindre les forces vives de notre recherche.

Signez cette pétition pour défendre l’emploi scientifique, la recherche et l’innovation en France !