Les gens du voyage

Monsieur le Président de la République
Palais de l'Elysée
75008 Paris


Monsieur le Président,

Les incidents dramatiques récents provoqués par les gens du voyage ont enfin mis sur la place publique la zone de non droit que représentent les pratiques de la grande majorité de cette communauté depuis de nombreuses années.

Votre annonce de prendre le problème à bras de corps, nous donne une grande lueur d’espoir et nous espérons vivement que ce ne soit pas un effet d’annonce mais qu’il se traduise dans des faits concrets auprès des citoyens, comme nous, qui subissons régulièrement ces injustices et préjudices, à savoir ;

-Violation du droit de propriété :

Lorsque nous demandons à la justice de mettre fin à cette violation cela représente un coût non seulement important pour le propriétaire qui subit le préjudice mais pire encore, la lenteur et la non exécution des référés mis en place par la Loi dans la plupart des demandes.
Doit-on conclure par le laxisme actuel de la République que le droit à la propriété, droit fondamental inscrit dans la Constitution, est de plus en plus vidé de son contenu ?

-Atteinte grave à l’environnement et à l’hygiène :

En tant qu’agriculteur, opérationnel à la gestion du territoire, nous subissons des contraintes environnementales de plus en plus importantes et pointilleuses, donnant lieu parfois à des amendes non négligeables.
Par contre, quand 90 caravanes, représentant approximativement 300 personnes, s’installent dans un champ en créant au passage des dégâts irrémédiables des sols, s’alimentant en eau gracieusement sur les bouches d’incendies publiques, sans aucun moyen d’assainissement quant aux excréments humains, vidangeant leurs lessives avec détergents directement dans nos sols et par conséquent absorbés par la nappe phréatique,… aucune sanction effective n’est prise par les services de l’Etat.
Y aurait-t-il une fois de plus deux catégories de citoyens ? Ceux astreints à des règles de plus en plus contraignantes et ceux libres de tous leurs actes ?

-Niche fiscale :

En tant que propriétaire, nous payons des impôts fonciers, en tant qu’habitant sédentaire nous payons la taxe d’ordure, la taxe d’habitation, la redevance audiovisuelle, consommation eau, etc, …
Il nous semble que cette catégorie de français ne soit pas astreinte aux mêmes charges que les autres et que ces charges et coûts sont finalement et indirectement payés par les collectivités publiques, à savoir in fine le contribuable. Cela créé un sentiment d’injustice qui exacerbe de plus en plus les contribuables que nous sommes.

Cette situation, qui perdure déjà depuis de nombreuses années, prend une proportion dangereuse car elle suscite une interrogation croissante et aigue de la part du reste de vos citoyens. Ceci a comme répercussion directe de créer un clivage entre deux catégories de français ce qui amène un climat de violence inacceptable.

Il est facile de dire que cette position s’assimile à du racisme ou à de la discrimination, comme certains medias essaient de nous le faire croire actuellement.
La négation de cette réalité vécue par vos citoyens est la meilleure façon de créer un climat de haine entre deux populations.

C’est pourquoi, Monsieur le Président, nous lançons cette pétition pour vous persuader de l’urgence des mesures effectives à prendre, ainsi que de notre soutien pour que cette situation intenable ne perdure pas, voire ne s’aggrave pas dans un futur proche.

Nous attirons égaleme