Non à la vente d'Alstom

Fin avril, Alstom était une proie. Elle est maintenant partenaire de General Electric. Le pire a été évité, c'est-à-dire la vente pure et simple de l'entreprise à des intérêts étrangers. Notre pétition "Non à lavante d'Alstom", lancée fin avril, n'y est sans doute pas étrangère. Elle a recueilli 3 714 signatures à la date du 23 juin 2014. Elle a été transmise le 6 mai au Premier ministre. General Electric n'entre pas au capital de la société-mère Alstom mais l'Etat français, oui. C'est une nationalisation partielle. Alstom cède cependant à G.E. 50% de ses turbines à vapeur nucléaires. Sur cette activité touchant aux intérêts stratégiques de la France, l'Etat se dote de droits de veto et vérouille les brevets d'Alstom dans une société détenue à 100% par l'Etat (source Les Echos) Alstom cède aussi à G.E. 50% de ses énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien marin) et 50% de son activité réseaux. G.E. prend 100% de l'activité turbines à gaz mais cède la totalité de son activité signalisation à Alstom Transports. L'indépendance énergétique de la France n'est donc que partiellement sauvegardée. C'est un moindre mal. Alstom reste sous contrôle français. Emplois, sites de production, siège de l'entreprise et une partie des bénéfices sont conservés. 23/06/2014 15 mai 2014 : Bonjour, « Non à la vente d’Alstom » : notre cause progresse ! Le décret publié aujourd’hui 15 mai 2014 au Journal Officiel ajoute, notamment, l’énergie aux investissements étrangers soumis à autorisation préalable du gouvernement. Le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg déclare dans son interview au Monde daté 15 mai qu’« évidemment Alstom entre dans le champ de ce décret, comme d’autres entreprises stratégiques » et qu’« Alstom est un maillon essentiel de notre indépendance énergétique ». « Les conditions d’une négociation juste et équilibrée sont maintenant réunies », précise M. Montebourg. « Négociation »… Cela semble signifier qu’il n’y a toujours pas de veto gouvernemental à la vente d’Alstom à G.E. La mobilisation doit donc continuer pour éviter l’irréparable, c’est-à-dire la cession et/ou le dépeçage de l’entreprise. Réjouissons-nous toutefois qu’avec ce décret, la France infléchisse enfin sa politique jusqu’ici naïve, angélique, sur les appétits étrangers visant notre économie. Ce faisant, elle ne fait qu’adopter (encore timidement), une politique de protection semblable à celle des Etats-Unis (patrie de General Electric), de la Grande-Bretagne et d’autres pays européens. F.T. Chère Madame, cher Monsieur, La pétition « Non à la vente d’Alstom » a recueilli 3 479 signatures à la date du 7mai 2014.Elle a été envoyée par la Poste, le 6 mai, au Premier ministre Manuel Valls, avec un certain nombre de vos commentaires. Merci de votre rapide et forte mobilisation pour que ce fleuron du génie industriel français ne soit pas vendu à des intérêts (prédateurs) étrangers. D’après Le Monde du 7 mai, le bénéfice 2013-2014 d’Alstom est de 556 millions d’euros (en baisse de 28% dans « un contexte économique difficile ») et son chiffre d’affaires est stable, à 20,7 milliards d’euros. La situation est donc loin d’être désespérée. A la date d’aujourd’hui, 7 mai 2014, la bataille d’Alstom continue. Son assemblée générale doit se prononcer fin mai; le gouvernement n’a pas arrêté sa position. Merci de continuer à faire circuler la pétition pour recueillir encore plus de signatures et peser ainsi au maximum sur le maintien d’Alstom sous contrôle français, la sauvegarde de ses emplois (plus de 90 000 dans le monde), de son grand savoir-faire, ses possibilités certaines de redressement et de développement. F.T. 07/05/2014