Le projet éolien du Ban Saint-Jean proposé par RWE Renouvelables France est un projet que l’on peut qualifier de méprisant envers la biodiversité et le patrimoine local.
Il s’agit d’un projet d’implantation de 3 éoliennes dans les plaines agricoles à proximité du site mémoriel du Ban Saint-Jean (commune de Denting), ancien camp de prisonniers soviétiques durant la Seconde Guerre mondiale et plus important mouroir nazi de France.
Ce projet en étude depuis 2015 est sur le point de voir le jour. Cependant, une enquête publique est encore en cours, alors profitons de cette pétition pour signifier notre désaccord !
Aujourd’hui, nous constatons que de multiples éoliennes s’étalent déjà sur le plateau situé entre la Nied et la côte du Muschelkalk, alors nous pourrions nous demander : 3 de plus, est-ce si grave ?
Oui, car le projet ne s’arrêtera pas là, il sera suivi par la création d’un parc photovoltaïque qui remplacera les anciens bâtiments militaires formant le patrimoine encore visible du Ban Saint-Jean et qui s’établira sur les fosses communes où reposent plus de 20 000 morts.
Et la destruction a déjà commencé !
En effet, une déforestation a eu lieu sur le site. Celle-ci a soulevé l’indignation des habitants des communes voisines et des descendants de prisonniers. Ces derniers ont réussi à obtenir le gel du projet éolien et photovoltaïque durant 1 an mais voilà qu’il refait surface aujourd’hui, avec 3 éoliennes de moins que prévu initialement, mais toujours dans l’optique de démanteler une trentaine de bâtiments, derniers vestiges de ce patrimoine de guerre.
Nous ne pouvons pas baisser les bras maintenant. Ce site mérite le respect et doit rester le refuge du souvenir et permettre le recueillement des familles d’anciens prisonniers de guerre.
La transition énergétique ne peut pas se faire aux dépens de la mémoire et de l’environnement. Le site a été déforesté mais la nature peut encore s’y épanouir et permettre aux différentes espèces animales (dont le hibou Grand-Duc, le chat sauvage, le hérisson et les chiroptères, listés comme espèces protégées) d’y retrouver leur habitat.
Nous devons arrêter de tolérer la pollution visuelle de nos campagnes et la destruction des espaces naturels. Les éoliennes et les parcs photovoltaïques doivent trouver leur place au sein des villes et des espaces bétonnés, tout en préservant les sites historiques et les lieux de mémoire.
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