Un projet de mise en lumière du nouveau Musée de la Romanité met en péril la vie de trois magnifiques micocouliers face aux Arènes. La municipalité prévoit un élagage sévère de ces arbres qui masquent une partie de la façade. On sait qu'un élagage sévère sur ce type d'arbres entraîne à court terme l'entrée de maladies et la mort de l'arbre.
Depuis plusieurs années, nous assistons à la dégradation du patrimoine arboré de Nîmes due en grande partie à une volonté de minéralisation de la ville et à un mauvais entretien des arbres. La municipalité remplace les grands arbres abattus par de jeunes arbres qui, malheureusement, ne pourront remplir avant de nombreuses années leur fonction écologique.
Dans le contexte de la lutte contre le changement climatique, la sauvegarde du patrimoine arboré est une nécessité vitale. Les grands arbres dépolluent l'air des villes en fixant le carbone dans leur bois et leurs feuilles. Ils dépolluent l’eau via le sol qu’ils enrichissent en bactéries et champignons capables de biodégrader des polluants organiques. Ils régulent le niveau d'eau dans le sol, jouant un rôle dans la lutte contre les inondations. En été, ils amènent de la fraîcheur et humidifient l'air, apportant un bien être aux passants. Les atteintes mortifères aux arbres de Nîmes doivent cesser. Nous demandons que le projet d'éclairage de la façade du Musée de la Romanité intègre le volume actuel des arbres.
Nîmes, candidate à l'inscription au patrimoine de l'UNESCO, entend promouvoir les valeurs de respect du passé, d'ouverture vers l'avenir et de partage, ceci est incompatible avec la destruction d'arbres plantés depuis plus d'un siècle et pouvant vivre encore des décennies si ils sont respectés. La sauvegarde du patrimoine arboré doit devenir une priorité de la ville de Nîmes. Il y va de la santé de ses habitants et de l'attractivité même de la ville.
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