Moratoire immédiat sur les projets d'éoliennes industrielles

Résumé

À l’occasion des débats en cours au Parlement sur la politique énergétique nationale, de nombreux citoyens de tous horizons appellent à l’arrêt définitif de l’éolien industriel terrestre.

Ce rejet dépasse les clivages politiques traditionnels : il est fondé sur des constats partagés dans les territoires ruraux, où les populations subissent de plein fouet les nuisances paysagères, écologiques, sociales et sanitaires liées à l’implantation de ces installations.

Loin d’être une opposition au climat ou à l’écologie, cette demande s’inscrit dans une volonté de repenser la transition énergétique de manière plus respectueuse du vivant, des paysages, et des habitants.

Ce texte appelle donc les parlementaires à faire preuve de lucidité, à écouter les territoires, et à profiter des débats en cours pour stopper définitivement l’éolien terrestre, qui a causé trop de dégâts et provoque un rejet massif et transversal.

C’est un appel au dépassement des postures idéologiques pour un choix écologique raisonnable, humain et apaisé.

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Mesdames et Messieurs les parlementaires

À l’heure où la politique énergétique nationale est en discussion au Parlement, un nombre croissant de citoyens – de tous horizons politiques – appellent à un arrêt définitif de l’éolien industriel terrestre, dont les effets délétères sur les paysages, la biodiversité, le patrimoine , le tourisme et le vivre-ensemble rural sont aujourd’hui massivement contestés.

Cet appel dépasse les clivages partisans. Il réunit des hommes et des femmes attachés à la nature, à la beauté de leur cadre de vie, à la cohésion sociale et à une transition écologique réellement respectueuse de l’humain et du vivant. Une pétition citoyenne que nous avons lancée en ce sens – ignorée des grands médias – a déjà recueilli plus de 100 000 signatures partout en France. Ce n’est pas un combat de droite ou de gauche. C’est une urgence collective.

Nous invitons donc les parlementaires – y compris ceux qui, par conviction écologique, soutiennent l’éolien – à ouvrir les yeux sur ses effets concrets et à profiter des débats parlementaires en cours pour y mettre un terme définitif, à tout le moins pour les installations terrestres.

1. Une destruction irréversible des paysages et du lien à la nature

Le premier motif de rejet de l’éolien industriel n’est pas énergétique il est presque existentiel :

• Ces mâts géants, par centaines, défigurent nos campagnes, colonisent nos horizons, transforment des lieux de paix en zones industrielles verticalisées, visibles parfois à plus de 20 kilomètres.
• Cette atteinte au paysage et à la nature n’est pas une vue de l’esprit. Elle est massive, irréversible, mal quantifiée dans les études d’impact, et pourtant elle touche à quelque chose de fondamental dans l’équilibre psychique et culturel des populations.
• Aucune autre industrie n’avait réussi jusque-là détruire nos paysages et nos territoires dans une telle proportion
• Le scintillement diurne et nocturne, l’artificialisation des sols, les nuisances sonores et la pression physique et mentale générée par la présence constante de ces géants de métal sont vécus comme une oppression.
• Ces engins industriels gigantesques produisent un effet délétère sur le tourisme vert qui est un atout culturel et économique très fort dans notre pays.

• L’éolien bouscule profondément la biodiversité animale et végétale, avec des impacts largement documentés.
• Mais il touche aussi à la santé humaine, tant physique que psychique, provoquant stress, troubles du sommeil, sentiment d’exil dans son propre village.
• Cette souffrance, niée ou minimisée, alimente des tensions croissantes entre habitants, élus, promoteurs, riverains – et fracture la cohésion sociale dans les territoires ruraux.
• Bref, le gigantisme de l’éolien terrestre abime dramatiquement ce qui nous donne envie de vivre

• De plus en plus d’experts soulignent les limites structurelles de l’éolien : intermittence, dépendance aux conditions météorologiques, rendement faible, besoin de backup carboné, coûts élevés pour la collectivité, artificialisation des sols.
• Dans ce contexte, persister dans cette voie relève plus de l’entêtement idéologique que du pragmatisme écologique.

• Dans presque toutes les enquêtes publiques, les projets éoliens sont largement rejetés par les populations locales, toutes sensibilités politiques confondues.
• Les pétitions citoyennes se multiplient, exprimant un ras-le-bol croissant, en particulier dans la France rurale, qui se sent souvent dépossédée et ignorée.
• Ce rejet n’est pas le fait de « climato-sceptiques » bien au contraire.

 5. Ni l’éolien terrestre ni le climato-scepticisme ne sauveront la planète

Face à l’urgence climatique, certains défendent l’éolien terrestre comme une solution incontournable. Mais cette croyance repose souvent sur une vision dogmatique des enjeux énergétiques ( voire d’une vision purement financière qui s’appuie sur une politique mal calculée de subvention d’Etat ruineuse pour les citoyens).

En réalité, l’éolien terrestre a une efficacité climatique très limitée :

• Il ne produit de l’électricité que par intermittence, ce qui impose le maintien de centrales pilotables (souvent fossiles) en soutien.
• En France, il ne représente qu’une part marginale de la réduction possible de CO₂, car notre production électrique est déjà largement décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydroélectricité.
• Le rendement énergétique réel est faible, les coûts d’intégration élevés, et les besoins en matériaux et en sol considérables.
• Selon de nombreux experts indépendants, les gains climatiques sont minimes, voire nuls rapportés aux destructions provoquées : artificialisation, atteinte à la biodiversité, nuisance aux habitants, défiguration du patrimoine naturel.

Autrement dit, les dégâts massifs causés par l’éolien terrestre sont sans commune mesure avec les bénéfices climatiques supposés.

Il s’agit d’un mauvais compromis écologique, d’autant plus regrettable qu’il existe des alternatives plus efficaces, moins destructrices et mieux acceptées :

• Sobriété énergétique réelle (isolation, efficacité),
• Renforcement du mix décarboné existant, notamment nucléaire et hydroélectricité.
• Biomasse , renouvelable végétal ( bois , éthanol cellulosique )
• Développement du photovoltaïque intégré, non intrusif, sur des surfaces déjà artificialisées
• Soutien aux renouvelables locaux de petite échelle, respectueux des territoires,

Le choix du bon sens n’est donc pas entre climato-scepticisme et éolien terrestre, mais entre technologies efficaces et nuisances graves et inutiles.

 
6. Une demande d’unité nationale, au-delà des postures idéologiques

Nous ne nions pas l’urgence climatique. Mais rien – ni le climat, ni l’écologie ni la planète – ne justifie la poursuite d’une technologie aussi destructrice, ni sur le plan environnemental, ni sur le plan humain.

Il est temps de sortir des postures idéologiques. De reconnaître collectivement que l’éolien industriel terrestre a échoué à concilier transition écologique et respect du vivant.

Nous appelons donc les parlementaires, de droite comme de gauche, à s’accorder sur un arrêt immédiat et définitif de cette technologie dans nos campagnes.

Ce serait un acte de lucidité, de courage politique, et un signal de respect envers les territoires et leurs habitants.

Citoyennement, respectueusement, mais fermement, nous demandons de stopper l’éolien terrestre.