Cela n'aura échappé à personne, les rodéos urbains mettent en péril la vie des conducteurs ainsi que celle des piétons. En outre, cela perturbe au plus haut point la tranquillité et le sommeil des personnes vivant aux alentours des lieux où se tiennent ces méfaits.
Récemment, comme l'ont rapporté les médias, le préfet du Val-d'Oise aurait lancé une campagne de destruction des engins confisqués.
Mais est-ce vraiment la bonne solution ?
Du point de vue sécuritaire, il n'est pas bien difficile de se procurer une moto.
En cela, la mesure paraît peu dissuasive.
Du point de vue de la préservation de l'environnement, cette décision va à l'encontre du bon sens.
Du point de vue social, elle ne paraît pas non plus très pertinente quand on sait que des travailleurs (salariés, autoentrepreneurs, fonctionnaires) peinent à économiser suffisamment d'argent pour acquérir un véhicule.
Alors, pourquoi ne pas plutôt offrir pour une somme symbolique (par exemple 100 euros), ces engins à celles et ceux qui pourraient en avoir une utilité professionnelle ?
Sur un plan psychologique, il est plus frustrant de savoir que son bien appartient à un autre, que de savoir qu'il a été détruit (car il reste alors à l'état de simple objet, interchangeable avec un autre).
Et pourquoi ne pas construire, tout simplement, des dos d'âne (ou ralentisseurs) sur les routes fréquentées par les personnes s'adonnant à des rodéos urbains, voire des barrières de parking dont seules les personnes résidant alentour auraient la clé ?