Le garage Renault, détenu par le Groupe Deffeuille, va déménager pour s’installer dans la Zone Industrielle de Lons-le-Saunier. Les locaux de 8000m² situés sur l’avenue Prost vont donc être loués.
Là c’est le moment de rêver de tous les possibles. Un espace accueillant des associations qui agissent pour une société viable pour toutes et tous ?
Mais non ! Ces locaux vont être mis entre les mains de grandes multinationales de Fast Food qui détruisent le vivant et nous avec. Parmi les enseignes chanceuses d’atterrir dans le centre de Lons-le-Saunier on retrouverait KFC et/ou Burger King. Officiellement, on parle de « restauration rapide » pour ne pas affoler les habitant·e·s qui s’étaient déjà manifesté·e·s lors de la dernière tentative de Burger King de s’implanter face au lycée de Montciel.
--> Rappel : https://www.leprogres.fr/jura-39-edition-lons-le-saunier/2019/10/17/ils-disent-non-au-burger-king-face-au-lycee-de-montciel
Quel est le problème avec la venue de ces entreprises dont la devanture cache bien des désastres ?
Les produits ultra-transformés proposés par ces chaînes se veulent avant tout attrayants, et cela, quoi qu’ils en coûtent !
Les maladies non transmissibles (diabètes, cancers, maladies cardio- vasculaires) sont la principale cause de mortalité dans le monde. Or ces maladies peuvent être directement provoquées par une alimentation qui serait essentiellement constituée de produits toxiques, comme les proposent Burger King et tant d’autres. Ceci s’explique par la présence en surdose de nombreux additifs, des antibiotiques présents dans les produits carnés et à des taux de sucre élevés. Les emballages des frites et burgers sont également tenus pour responsables avec des taux très élevés de PFAS2 qui contaminent l’eau et les sols, et dégradent nos systèmes immunitaires.
Flâner en ville n’est plus possible que nos regards tombent sur des affiches signées Mc Donalds. Ces outils publicitaires sont utilisés pour nous manipuler et nous inciter à davantage nous diriger vers des chaînes de Fast-Food plutôt que vers des restaurants indépendants.
Qu’en sera-t-il lorsque non plus une mais deux, voire trois ou quatre chaînes de fast-food recouvreront les murs de notre ville ?
Mc Donald n’est plus rouge mais bien vert et ça se voit puisque les jouets en plastique ont disparu pour laisser place à une campagne de plantation d’arbres. Burger King se vante d’avoir une offre végétarienne digne de ce nom. Ouf ! Serions-nous sauvés ? Il semblerait que ces actions de greenwashing3 viennent masquer une tout autre réalité comme l’a mise en lumière le journal Reporterre durant les périodes de Noël.
Sans oublier que le fonctionnement des Fast-Food repose sur un emballage à outrance dont nos rues et espaces naturels vont vite subir les conséquences.
En vendant au plus bas des produits transformés, ces industries contribuent à tuer peu à peu la concurrence locale
qui ne peut faire face à des prix qui sont bien loin d’une réalité de production prenant en compte l’environnement et les droits sociaux.
Quand nos maraîcher·e·s locales n’arrivent pas à vendre leurs légumes mais qu’une file de voitures se suit devant le Mc Do, ne devrions-nous pas nous inquiéter de la direction que continue de prendre notre production alimentaire ?
Durant les confinements, une majorité de chaînes de Fast Food continuait de fonctionner, là où les restauteur·rices ne pouvaient plus travailler. Soutenir les structures indépendantes permet de redonner du sens à la notion de « commerce essentiel ».
Bien sûr il y a le boycott. Mais qui peut se culpabiliser de craquer après avoir vu en traversant la ville 5 fois la même affiche de Mc Donald qui vient promouvoir leur dernière recette ! Alors ce n’est pas contre nous consommateur·rice qu’il faut s’acharner mais bien contre ces enseignes qui doivent cesser de gagner du terrain !
La vente de la concession Renault se fait entre entreprises privées, la mairie n’a donc pas son mot à dire.
A Lons-le-Saunier près de 300 associations et de nombreux autres collectifs et citoyen·ne·s agissent tous les jours en espérant participer à la construction d’une ville qui leur sera chaleureuse, vivable encore longtemps. Toutes et tous espèrent pouvoir réinventer nos villes. Mais pour ça nous avons besoin d’espace. Les associations en manquent et cherchent des locaux. Les citoyen·ne·s et collectifs sont forces d’initiatives mais manquent de lieux pour s’exprimer et pouvoir laisser libre court à leur force de proposition et leur créativité.
En faisant circuler ce communiqué et en signant cette pétition, montrons que nous ne voulons pas de ces chaînes ici! Explicitons notre volonté de prendre part aux décisions qui concernent la ville que l’on habite et que l’on veut préserver.
Communiqué co-écrit par un collectif d’habitant·e·s souhaitant voir leur ville vivante !
Soutenu par : SCOP En Vie Bio, Association Jura Nature Environnement, Groupement des Agriculteurs Bio du Jura.
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