Suite à la pandémie du COVID-19, les masques sont devenus incontournables pour se protéger.
Après avoir eu des stocks épuisés, la production est à son comble avec une commande de la France de deux milliards de masques jetables.
Jean Castex a d’ailleurs annoncé le 16 juillet au Sénat leur port obligatoire à l’intérieur des lieux publics fermés dès la semaine du 20 juillet.
On peut à juste titre penser que leur utilisation va s’étendre dans le temps et que leur nombre ne va faire que s’accroître.
Bien que son usage soit incontesté pour prévenir d’une épidémie que nous avons encore du mal à comprendre et à maîtriser, un aspect a été négligé par le gouvernement : son impact écologique.
Que deviennent nos protections jetables ?
De nombreuses associations environnementales ont lancé l’alerte sur la dégradation des masques et des gants jetables alors qu’ils commencent à envahir nos trottoirs et nos rivières. C’est inacceptable !
Contrairement à ce que leur apparence proche du papier suggère, les masques jetables ne sont pas recyclables.
Leur fabrication est faite à partir de polypropylène, une matière issue du pétrole qui se range dans la catégorie des thermoplastiques.
L’Association de défense d’éducation et d’information du consommateur (Adeic) informe sur une dégradation de ce type de plastique allant jusqu’à 450 ans dans la nature ! C’est autant qu’un sac plastique !
Les masques jetables sont d’ailleurs difficilement recyclables car possiblement infectieux.
C’est avec ce titre que Laurent Lombard, fondateur de l’association Opération mer propre, nous interpelle dans sa vidéo publiée sur Facebook le 23 mai dernier.
Un message inquiétant, d’autant plus préoccupant que des gants et des masques de protection ont été découverts dans sept fleuves européens au mois de juin : le Rhône, la Garonne, la Loire et la Seine en France ; le Rhin en Allemagne ; la Tamise en Angleterre ; l’Ebre en Espagne et le Tibre en Italie.
De telles observations ont été rendues possible suite à la mission sur l’étude des microplastiques dans les fleuves entreprise par une goélette scientifique en 2019.
Cette étude met d’ailleurs en lumière que la mer n’a aucun pouvoir de dégradation sur les masques et les gants ; les rayons UV et le sel ne détruiront pas nos déchets !
Quand on pense aux milliers d’achats de masques jetables, ça fait froid dans le dos…
Ne laissons pas la prévention du virus nous détourner de son impact environnemental !
Il est impératif de réfléchir et d’organiser une prévention durable et écologique, sous peine de voir s’amonceler dans nos mers des centaines de masques et de gants usagés.
Madame Barbara Pompili,
Il est de votre devoir d’alerter sur le danger du devenir des masques et des gants jetables.
Nous vous demandons des actions fortes et engagées, soit :
Ces mesures sont vitales pour ne pas associer cette pandémie à une catastrophe écologique !
Sensibilisons-nous à ces questions avant d’être dépassé. Chaque signature compte !
Sources :