L’arrêté préfectoral d’enregistrement vient d’être délivré ce 17 mai par Monsieur le Préfet à la "ferme des 400 vaches". de Catillon-sur-Sambre.
Depuis 2018 et dans un rayon de moins de 20 kilomètres, nous dénombrons pas moins de 8 exploitations agricoles qui sont passées à des effectifs déclarés de plus de 250 vaches laitières (sans compter leurs suites) :
Grand Fayt : 400 vaches, Le Favril : 400 vaches, Prisches : 400 vaches, A nouveau Prisches : 260 vaches, La Groise : 260 vaches, Catillon-sur-Sambre : 399 vaches, La Neuville-les-Dorengt : 300 vaches, Lavaqueresse : 348 vaches.
La multiplication des arrêtés préfectoraux traduisent une volonté publique de développer dans nos bocages des fermes usines, des usines de méthanisation, une intensification de l’exploitation des surfaces agricoles qui se traduiront au fil des années par le retournement des pâtures, l’abattage des haies, les lessivages des terres, les épandages intensifs, la pollution des cours d’eau, l’irrigation et l’épuisement des ressources en eau, la destruction des écosystèmes pour se terminer enfin par la chasse, le piégeage de tous les espèces animales dites nuisibles aux activités agricoles industrielles.
Quels sont les impacts environnementaux de la multiplication de telles installations sur le territoire depuis ces 4 dernières années ?
Ils sont inconnus puisque les décisions sont prises au cas par cas (exploitation par exploitation), jamais dans la globalité de notre secteur géographique.
Qui prendra en charge les coûts liés à la pollution de l’eau, les pénuries d’eau et les fonds d’indemnisation de ces fermes usines en période de sécheresse ?
Sur tous ces points nous naviguons dans un sombre inconnu.
Nos territoires sont à ce jour encore reconnus comme zones d’intérêts faunistiques et florales protégées.
Nous citerons quelques exemples d’espèces de mammifères, d’oiseaux et de poissons présentent dans nos bocages : muscardinus avellanarius, pernis apivorus, milvus migrans, milvus milvus, dryocopus maritus, dendrocopos medius, lanius collurio linnaeus, dendrocopos medius, lampetra planeri, cottus gobiau linnaeus, lampetra planeri, cobitis taenia linnaeus, misgumus fossilis.
Cette liste est longue et non exhaustive Elles sont protégées et déclarées espèces déterminantes par des directives européennes . Elle démontre la richesse mais aussi la fragilité de nos bocages.
Ce patrimoine nous avons le devoir de le protéger pour nos générations futures.
Enfin au-delà tous de ces aspects environnementaux des questions sérieuses sur la moralité de ce dossier se posent.
Elles ont été longuement exposées et argumentées au service de l’inspection des contrôles et à Monsieur le Préfet, sans aucune conséquence sur l’arrêté préfectoral.
Nous l’affirmons, jusqu’à preuve du contraire, cet arrêté est contraire à l’ordre public.
Notre combat continue.
Nous allons procéder à un recours devant le tribunal administratif et nous le gagnerons!Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.