Oui à une mobilité durable. Non à un projet destructeur, dispendieux et imposé.Nous, habitantes et habitants de Tours et des communes de la métropole, vous interpellons avec force pour exprimer notre opposition au projet actuel de la ligne 2 du tramway.
Ce projet mal conçu, menace notre environnement, notre qualité de vie et les finances publiques, en particulier sur la portion reliant la place de la Liberté à la commune de La Riche. Ce tronçon soulève de graves interrogations techniques, écologiques, économiques et démocratiques, et constitue selon nous une erreur stratégique majeure pour l’avenir de notre territoire.
Si nous reconnaissons l’importance d’améliorer les transports en commun et de favoriser la transition écologique, nous dénonçons la manière dont ce projet est mené, ses conséquences locales et son coût disproportionné, alors même que d'autres solutions plus efficaces et moins destructrices pourraient être mises en œuvre.
Pour la partie rail, nous soutenons un tracé alternatif plus direct et mieux intégré pour une desserte plus efficace et durable, reliant la gare de Tours au CHU Trousseau, et des infrastructures moins lourdes plus adaptées et plus utiles sur la partie ouest si aucun tracé cohérent n’est trouvé permettant le passage d’un tramway.
Nous dénonçons :
❌ 1. UN TRAÇÉ INADAPTÉ AUX BESOINS
- Allongement des temps de trajet vers le centre-ville et la gare de Toursau départ de La Riche : 25 minutes en Tram avec changement nécessaire à Liberté contre15 min maximum en bus.
- Passage par des zones peu denses, sans véritable demande de transports collectifs lourds: La commune de La Riche, bien qu'importante, est déjà desservie par plusieurs lignes de bus efficaces. Le tramway ne ferait que doubler une offre existante, sans gain réel de service ou de temps pour les habitants car il ne desservira pas les grands pôles d’emploi ou les groupes scolaires dont ils dépendent.
- Dessertes des Hôpitaux dégradées: Clocheville est désormais oublié et les CHU Trousseau ou Bretonneau ne seront pas correctement desservis par des arrêts prévus à 300m de l’entrée des sites (le tram prévoit sur sa ligne des stations tous les 400 à 500m). Aujourd’hui les lignes de bus desservent ces établissements devant les entrées.
On déplore également une absence de vision d’ensemble :
- Aucune interconnexion prévue dans ce projet avec un futur Service Express Régional Métropolitain pourtant essentiel à une mobilité cohérente à l’échelle de la métropole tourangelle. Alors que la station Verdun est envisagée comme un potentiel nœud multimodal dans le projet SERM, un tracé reliant directement la gare de Tours au CHU Trousseau via le carrefour de Verdun semble être le plus à même de permettre une interconnexion cohérente et optimale avec le futur Réseau Express Régional. (impossible techniquement via la Place de la Liberté).
- Aucun plan de circulation automobile n’a été intégré à la réflexion de ce projet: la place de la Liberté ne serait plus praticable, le boulevard Jean Royer ne pourra plus être emprunté dans sa totalité, tout comme la Place Strasbourg par exemple, nous exigeons qu’à l’instar des plans de transports en commun et plan du réseau cyclable, les citoyens aient une visibilité sur les modifications du réseau routier liées à ce projet, notamment sur le tronçon Liberté- La Riche.
2. UN PROJET AU COÛT EXORBITANT ET FINANCIÈREMENT DÉFICITAIRE
- Il est désormais établi que le projet de la ligne 2 de tramway dans sa forme actuelle sera déficitaire. Les analyses financières montrent que la ligne ne sera pas rentable sur le long terme. Ce tracé déficitaire, financé par des dépenses publiques exorbitantes, ne répond ni aux priorités actuelles ni aux besoins réels de la population :
- Avec un budget annoncé de 450 à 600 millions d’euros (hors taxes et hors coût des travaux préparatoires et dévoiement des réseaux), ce projet financièrement déficitaire fait de cette ligne 2 la ligne de tramway la plus chère de France !
- La portion Liberté – La Riche, longue de moins de 4 kms représente une part disproportionnée du budget pour un faible report modal attendu. La remettre en question permettrait de réduire significativement le coût de ce projet.
- Contrairement à ce qu’on essaie de nous faire croire, le projet n’est pas financé au-delà des deux prochaines années. Les contributions des entreprises ne pouvant plus être relevées au niveau métropolitain (plafond atteint), on voit que c’est la Région qui a pris le relai pour les taxer afin de financer ces projets mobilité mais que le compte n’y est toujours pas.
- Nous refusons une taxe métropolitaine imposée à tous, y compris aux habitants non desservis, qui détournerait des fonds essentiels à d’autres priorités (éducation, rénovation énergétique, gestion des déchets, infrastructures durables). Ce projet compromet gravement la capacité financière de la métropole à investir dans des initiatives plus urgentes et consensuelles.
3. UN IMPACT ÉCOLOGIQUE DÉSASTREUX
- A défaut de décarboner, ce projet va polluer de manière significative lors de sa phase de construction et mettra près de 40 années à arriver à la neutralité. Les études montrent même une dégradation de certains aspects écologiques, notamment en ce qui concerne la gestion de l’eau, la qualité de l'air dans les rues adjacentes avec une concentration accrue de particules fines, et la pollution sonore.
- La construction polluante (CO₂, bruit, béton), contredit les objectifs de transition écologique. Tours doit privilégier des solutions de mobilité véritablement durables, plutôt qu’un tramway destructeur et énergivore.
- Ce tracé de la ligne 2 de tramway aurait un impact environnemental dévastateur, notamment sur le tracé entre Liberté et La Riche qui implique la destruction massive d’arbres d’alignement, d’espaces verts et de sols naturels perméables, causant une perte irrémédiable pour la biodiversité, la qualité de l’air et le confort thermique.
- Nous refusons la destruction de centaines d'arbres matures, notamment sur les boulevards Jean Royer, Tonnelé, ou rue d'Entraigues, qui privera la ville de couloirs de fraîcheur, nuira à la biodiversité et à la lutte contre les vagues de chaleur. Il n’y a aucun chiffrage réel du coût environnemental de l’abattage d’arbres, ni du réchauffement local provoqué. Et les compensations envisagées à d’autres endroits ne répondent pas aux exigences du code de l’environnement.
4. UN DÉTRICOTAGE DU CADRE DE VIE ET DU PATRIMOINE LOCAL- Les habitants refusent un projet mal pensé et imposé, qui ignore les réalités et les besoins de leurs quartiers. En particulier, le tronçon Place de la Liberté–La Riche cumule expropriations, suppression de centaines de stationnements riverains, trottoirs rétrécis, suppression de pistes cyclables, réduction des accès riverains et commerçants.
- Les riverains subiront une atteinte à la sécurité et à la qualité de vie, notamment sur le boulevard Jean Royer et les quartiers adjacents. La présence immédiate de plusieurs établissements scolaires (Jeanne d’Arc, Maryse Bastié) et de crèches (Tonnelé) augmente les risques d’accidents en cas de flux massifs. Le projet va à l’encontre des politiques de sécurisation autour des écoles.
- Le projet prévoit des trottoirs et une voirie rétrécie, des voies partagées, la suppression des pistes cyclables existantes : cela met en danger piétons et cyclistes. Ce tracé est donc dangereux et inadapté pour les mobilités douces. Il ne répond pas aux préconisations CEREMA.
- La suppression de centaines de places de stationnement le long du boulevard Jean Royer affectera lourdement la vie des riverains qui ne pourront plus accéder à des places dans leur zone de résidence.
- Les commerçants locaux risquent de subir des pertes importantes si leur clientèle, dépendante de l’accessibilité en voiture ou à pied, est détournée par le tramway: supermarché, hôtel, salons de coiffure, tabacs, garages automobiles, centre de contrôle technique, de même de nombreux cabinets médicaux et paramédicaux sont présents sur le boulevard (médecins, kinés, podologue, etc). Cela a été observé lors de la ligne 1, on peut légitimement craindre les mêmes conséquences pour ceux situés le long du tracé de la ligne 2, qui n’ont d’ailleurs jamais rencontré le moindre élu en trois ans
❌ 5. UN DÉNI DE DÉMOCRATIE ET DU MEPRIS
- Malgré des réunions publiques organisées, plusieurs associations de quartier et habitants dénoncent un simulacre de concertation. Ces réunions ne servaient qu’à présenter des décisions déjà prises d’avance. On déplore une absence de concertation réelle avec les habitants et un déni de démocratie. De nombreux riverains ont exprimé leur désaccord, notamment par des lettres ou des interventions en conseil municipal, sans être entendus.
- La concertation réalisée en 2018 a été ignorée. La population s'était exprimée en défaveur de ce tracé, les études le considéraient le moins pertinent et le plus complexe techniquement. Ce tracé jugé « infaisable », notamment pour le tronçon Liberté–La Riche a été imposé sans justification.
- L’enquête publique, menée du 23 septembre au 31 octobre 2024, a révélé une opposition massive des habitants de Tours et de la métropole avec l’expression d'avis majoritairement défavorables, soulignant l’inadéquation du projet et le manque de prise en compte des besoins citoyens.
- Les habitants expriment leur incompréhension face au mépris dont font preuve les responsables, qui étaient pourtant prêts à renoncer au tronçon Ouest pour préserver quelques spécimens d’arbres Boulevard Béranger début 2022.
Pour ces raisons, nous exhortons Monsieur le Maire de Tours, vice-président de la métropole en charge des mobilités, président du SMT, Monsieur le Président de Tours Métropole Val de Loire, ainsi que vous, élus et candidats de la métropole, et Monsieur le Préfet d’Indre-et-Loire à :
- Arrêter immédiatement le projet dans sa forme actuelle avec l’abandon du tronçon « Liberté – La Riche » de la Ligne 2 du tramway
- Adopter un tracé alternatif plus adapté et durable, comme celui proposé par le passé, qui dessert directement le CHU Trousseau, premier employeur régional, via le carrefour de Verdun, réduit le coût à 200-250 M€, minimise l’impact écologique en préservant les arbres et en limitant l’émission des Gaz à effet de serre (GES), optimise les possibilités d’une interconnexion avec le SERM.
- Reprendre l’étude de tracés alternatifs pour la partie ouest, avec l’utilisation d’alternatives plus souples, moins coûteuses, et plus respectueuses de l’environnement, telles que des lignes de bus en voie dédiée, lignes mieux cadencées, bus ou navettes électriques, extension du réseau cyclable, moins destructeurs et plus adaptés aux enjeux de mobilité urbaine.
- Organiser une véritable concertation avec les citoyens, menée de façon transparente, pluraliste et inclusive, impliquant citoyens, commerçants et experts pour redéfinir les priorités afin de bâtir ensemble une solution de mobilité durable, équilibrée et adaptée à notre territoire.
- Préserver les finances métropolitaines en refusant ce projet ruineux afin de préserver les fonds pour des projets essentiels et préserver les contribuables métropolitains d’une nouvelle taxe.
- Protéger les espaces verts, le patrimoine urbain et les commerces de proximité, essentiels au bien-être collectif.
>> SIGNEZ CETTE PÉTITION :
Pour affirmer votre attachement à un cadre de vie préservé, à une démocratie vivante et à une mobilité réfléchie, durable et équitable. Non à une ligne de tram imposée et déconnectée des réalités locales. Non au tronçon Liberté – La Riche.
Oui à une vraie transition écologique et citoyenne !
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