changer l'équipe des louvetiers de la loire

Madame la Préfète,
Suite à nos nombreux échanges avec des agriculteurs et des chasseurs nous tenons à vous alerter sur les pratiques peu communes des lieutenants de louveterie de la Loire.
En effet, ces derniers n’anticipent pas la gestion des dégâts, et n’objectivent jamais leur avis sur les dégâts de sangliers et les conflits humains que cela engendre. La résultante de ces comportements fait que l’on assiste à des cantonnements de sangliers dans les zones non chassées. Il leur est ainsi facile ensuite de vous proposer des battues de destruction quand ils jugent qu’il y a assez d’animaux. Encore une fois cela pour chasser, et non pas détruire tel que le stipulent les textes, en petit comité, entre amis, avec un mépris agaçant des chasseurs des secteurs concernés.
Il n’y a ainsi plus aucun lien ni relation avec les chasseurs. Les lieutenants de louveterie n’avertissent plus les présidents de chasses voisines (ou alors très tard la veille…) lors des battues ; de surcroît ils arrivent avec leurs propres chasseurs, souvent la plupart extérieurs aux communes concernées.
Ils interviennent lors de ces battues sur des territoires où aucun dégât n’est déclaré, parce qu’ils ne jugent pas efficacement le périmètre à circonscrire, ou par volonté délibérée.
Ils font des rapports tendancieux avec, par exemple, une exagération du nombre de sangliers observés.
Ils présentent comme excuse à leurs (souvent) mauvais résultats, le fait que les chasseurs aient « saboté » la battue par des lâchers de chiens les jours précédents.
La plupart des louvetiers n’ont pas de chiens créancés contrairement aux textes en vigueur.
Certains d’entre eux abusent de leur activité professionnelle pour intimider des chasseurs.
Ils ne s’occupent plus des autres espèces classées nuisibles (renards, corbeaux, ragondins, cormoran), ce qui crée des tensions entre chasseurs et agriculteurs. Sauf pour les tirs d’été du renard pour lequel ils estiment que cela devrait relever de leurs compétences.
Les louvetiers ne favorisent pas les liens entre les chasseurs et le monde rural pour concilier les intérêts réciproques et entretenir avec eux les meilleures relations. Ce qui est pourtant clairement précisé dans le point N°5 de la Charte de la Louveterie.
Ils ne sont pas connus en tant que chasseur dans le département, et ont beaucoup de difficultés à s’inscrire dans la vie associative cynégétique ligérienne.
Il est important de vous rappeler que ce sont les chasseurs et eux seuls qui paient les dégâts du grand gibier, et que la destruction incomprise voire non justifiée du sanglier gibier, engendre de nombreuses crispations.
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Aussi, nous vous prions Madame la Préfète, de bien vouloir reconsidérer entièrement le dossier de la Louveterie et des battues administratives dans le département par la nomination d’une équipe nouvelle, et ainsi de faire en sorte que les chasseurs, les agriculteurs et vos collaborateurs bénévoles puissent oeuvrer ensemble dans l’intérêt de l’équilibre agro cynégétique.
Pour ces raisons, Madame la Préfète, nous vous demandons de bien vouloir recevoir une délégation de représentants de chasseurs de tout le département. Les chasseurs, ci-dessous signataires, en ont assez de se voir déconsidérés et réduits à l’état de payeurs…
Madame la Préfète, veuillez recevoir nos salutations les plus respectueuses.
PS : Copie envoyée à M. Aubret, Président de la fédération des chasseurs de la Loire.