Le 22/04/2019
Chers amis,
Je vous remercie d’avoir signé si nombreux ma pétition de mars 2018. Elle a recueilli aujourd’hui 591 signatures et elle a été relayée par d’autres. Nous ne sommes pas restés inactifs comme vous le verrez en lisant le texte ci-joint. Nous venons de créer un collectif que vous avez la possibilité de rejoindre [email protected].
Vous mettez simplement Je signe en ajoutant votre prénom (ou votre nom entier). Si vous souhaitez adhérer au collectif vous ajoutez J’adhère au collectif en ajoutant votre adresse.
Bien amicalement à tous
Nathalie Sicard-Roussarie
Appel à la création d’un collectif
« Sauvons Ruffaud »
20 octobre 2018
Une mobilisation importante s’est développée cet été pour protester contre la privatisation totale et la fermeture de l’étang, consécutive à la vente par le Conseil départemental du site touristique de Ruffaud. Plusieurs pétitions ont circulé depuis.
[Cf.https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/carpes-pascal-coste/40965 ]
Nos recherches ont permis de découvrir que ce site était « inscrit » depuis un arrêté ministériel du 8 décembre 1943, et de constater que cette inscription n’avait pas même été mentionnée lors des actes de vente passés en 2018.
Le sort de Ruffaud, malgré les apparences, n’est pas définitivement scellé
Passé l’été, la mobilisation retombe un peu, c’était inévitable. Nous constatons aussi que l’Etat, ainsi que le président du CD semblent ignorer superbement la mobilisation citoyenne…
Depuis le début, nous faisons le lien entre la question du climat et le sort infligé à cet étang. Nous pensons que la question de l’eau comme bien commun, d’une actualité déjà brûlante, se posera avec encore plus d’acuité dans les années qui viennent.
Alors non, l’histoire de Ruffaud n’est certainement pas finie. A la faveur de tel ou tel événement imprévisible, elle peut rebondir. Iktus est arrogant, fort de ses titres de propriété, mais certainement pas tout-puissant. La société peut connaître des difficultés commerciales. Ce n’est pas un pronostic, pas même un souhait, mais un appel à la prudence : les cartes pourraient être rebattues et le devenir de Ruffaud à nouveau mis sur la table.
Par ailleurs, l’Etat peut se réveiller et exercer une pression pour que l’actuel propriétaire intègre (ce qu’il ne fait pas) les obligations découlant du caractère protégé de cet étang. Rappelons que selon une fiche toujours accessible sur le site de la DREAL Nouvelle Aquitaine : « Inventorié en ZNIEFF, l'étang de Ruffaud conserve une valeur écologique importante sur sa rive nord où persistent des zones de landes humides, des tourbières bombées et des tourbières tremblantes. Ces espaces sensibles recèlent également une flore a q u a t i q u e c o m p o s é e d ' e s p è c e s remarquables tels le flûteau nageant, la narthécie des marais ou encore le trèfle d'eau.»
[http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/GIMEL_etang_de_Ruffaud_.pdf]
Elément de la biodiversité locale, cet étang et ses rives, que la DREAL présente encore comme un « site protégé de la Corrèze » peut et doit faire l’objet d’une protection effective. Il faut par ailleurs exiger que l’accès au plan d’eau soit rétabli (promenades en pourtour, sentiers à rénover et/ou à créer), qu’une zone de baignade publique soit rétablie (conformément d’ailleurs aux promesses faites dans les médias par le patron d’Iktus en 2017, réitérées en 2018), bref que le caractère populaire, convivial et festif du lieu soit restauré.
Que faire désormais ?
Refusons tout fatalisme et travaillons dans le temps. Soyons une vigie, une mémoire, et engageons un travail de fond parce que nous avons conscience d’œuvrer aussi pour nos enfants. Ce qui n’empêche pas d’être toujours prêts à agir, à formuler des propositions, à saisir les occasions propices. Toutes initiatives utiles pour nous rapprocher de ce but : permettre, un jour, le retour de l’étang à sa vocation première, voire le valoriser encore plus qu’il ne l’était. Pour la défense de cette richesse locale et le respect de la mémoire des lieux (célébrés notamment par Gaston Vuillier), il n’y a pas de petites causes !
Quelques propositions :
Donnons-nous les moyens de fonder un collectif « Sauvons Ruffaud », instrument à la fois d’action, de connaissance et de réflexion, unitaire et pluriel, rassemblant toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à ce que Ruffaud sombre dans l’oubli et reste défiguré comme il l’est actuellement. Nous accomplirons ainsi un travail sur l’histoire humaine, sociologique, juridique et environnementale de Ruffaud avec des spécialistes (étudiants, enseignants, historiens, juristes, écologues)… et les citoyens amoureux de Ruffaud, tout simplement.
Nous pourrions, ainsi…
- prendre toute initiative publique (affiches, nouvelle pétition, tracts, articles dans les médias, brochure, conférences sur l’histoire de Ruffaud, etc.) de nature à maintenir une mobilisation et une pression sur les décideurs ;
- créer un site Internet, en appeler aux Corréziens pour réunir un fonds populaire d’images et d’archives ;
- préparer une exposition publique (« Ruffaud, un étang dans le temps » ?) avec les principaux documents que le collectif aura rassemblés ;
- organiser, si les conditions en sont réunies, une « marche pour Ruffaud » permettant aux amoureux de ce site d’exprimer leur protestation aussi pacifique qu’obstinée.
Cela permettra d’entretenir la mobilisation, et peut-être d’ouvrir la voie à un nouvel avenir pour l’étang de Ruffaud. Mais cela suppose de se mettre à plusieurs pour y travailler. C’est pourquoi nous lançons cet appel public à la création d’un collectif « Sauvons Ruffaud ». Si vous êtes d’accord avec ce projet, si vous souhaitez y participer et l’enrichir de vos talents, faites-le nous savoir.
En écrivant à : [email protected]
Jeannine Beynel, Anne Flipo, Didier Peyrat, Nathalie Sicard-Roussarie, Marine Urli.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.