Dans le dernier bulletin du 21 Janvier 2025,
« l
es Infos brèves Aspremontoises», deux délibérations votées en Conseil municipal ont retenu notre attention.
1/ 16 nouveaux logements au pied du Mont ChauveLa première délibération porte sur la création de
16 logements sur un terrain de 7 223 m², 432 chemin du Campoun, derrière le complexe sportif au pied du Mont Chauve.
Le projet est justifié par la volonté d’attirer des « jeunes actifs », dont on ne sait pas réellement ce qui se cache derrière ce terme, pour pérenniser la crèche et le groupe scolaire.
Cette décision est à la fois mal avisée et disproportionnée pour plusieurs raisons :
- 1. Un argument fallacieux
:
L’idée d’attirer des familles pour maintenir l’école et la crèche ne tient pas. L’école compte déjà plus d'une vingtaine d'élèves par classe, et la crèche est à pleine capacité. Plutôt qu’une solution, cette urbanisation
risque d’aggraver la surcharge des infrastructures existantes- 2. Un impact sur la qualité de vie :
La surpopulation entraînera inévitablement une augmentation des problèmes de stationnement, alors que notre village manque cruellement de places de parking.
- 3. Des risques pour la circulation
:
Aspremont, dont le nom signifie Mont Apre, possède un réseau routier sinueux et fragile. Une urbanisation excessive congestionnera d'autant plus les routes et posera donc des problèmes de circulation majeurs, notamment à l’intersection de la place Saint-Claude.
Le Mont Chauve, plus haut sommet de Nice, est situé en grande partie sur la commune d’Aspremont et est un écrin naturel qui doit être préservé.
2/ Des logements sociaux imposés par la MétropoleLa seconde délibération, quant à elle, concerne l’approbation du Programme Local de l’Habitat (PLH) métropolitain, qui impose à Aspremont la construction de 105 logements en cinq ans, dont 25 logements sociaux.
Pour rappel, les communes de moins de 3 500 habitants, comme Aspremont, ne sont pas tenues légalement d’intégrer des logements sociaux.Pourtant, cette délibération, votée à l’unanimité, acte un abandon d’indépendance au profit d’une administration métropolitaine toute-puissante.Elle marque également une perte de souveraineté pour le maire en matière d’urbanisme, celui-ci désormais contraint par les décisions de la Métropole dirigée par Christian Estrosi.
Ainsi, Aspremont ne doit pas devenir la roue de secours de Nice pour compenser son déficit en logements sociaux.De plus, nous refusons de nous voir imposer des directives métropolitaines qui vont à l’encontre des intérêts de notre commune.Dès lors, comment comprendre le vote favorable de la municipalité à une telle délibération ? Faut-il voir ici le premier pas vers une banlieue bétonnée de Nice semblable à celle de la plaine du Var ?Enfin, au-delà de ces enjeux pratiques, cette bétonisation massive dénaturera notre cadre de vie et portera atteinte à l’identité de notre village.Face à ces deux délibérations, nous réaffirmons notre attachement à un Aspremont champêtre et rural, où il fait bon vivre, loin du modèle d’une banlieue inféodée à la Métropole.
Ne laissons pas notre village perdre son âme !