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Pétition

Non aux projets d'élevages de poissons dans le Boulonnais

Non aux projets d'élevages de poissons dans le Boulonnais Pétition
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Pétition soutenue par un Super contributeur
Auteur :
Auteur(s) :
Le collectif Animal Vendetta
Destinataire(s) :
Monsieur Frédéric Cuvillier, Président de la Communauté d'agglomération du Boulonnais et maire de Boulogne-sur-Mer
La pétition
Nous sommes un groupe de citoyens qui réclamons l'abandon des différents projets d'élevages de poissons dans la région du Boulonnais.

Nous avons appris, en janvier dernier, le projet de construction dans le Boulonnais d'un élevage de saumons par la société Pure Salmon, qui prévoit la production de 10 000 tonnes de saumon par an. Nous découvrons à présent un nouveau projet, porté par la société Local Océan, qui souhaite installer plusieurs fermes d'aquaculture sur le port de commerce de Boulogne-sur-Mer pour y produire jusqu'à 15 000 tonnes de poisson par an (saumon et autres espèces).

Plusieurs raisons nous poussent à nous opposer à ces projets :


  • Leur impact environnemental


La société Pure Salmon communique largement sur le côté écologique de ses installations, qui ne nécessitent pas l'utilisation d'eau de mer. Il s'agit en effet d'un élevage dit "en circuit recirculé" où, après utilisation, l'eau subit divers traitements afin d'être épurée, recyclée et réutilisée. D'après un article de La Voix du Nord du 5 septembre 2020, les élevages de Local Océan fonctionneraient eux aussi en circuit recirculé mais utiliseraient en partie de l'eau de mer.

Ces systèmes de "recirculation" sont présentés comme la solution écologique aux problèmes environnementaux que causent les élevages piscicoles traditionnels, en circuit ouvert (dans l'eau de mer). Le circuit fermé permettrait de réduire la consommation d'eau, d'éviter de polluer l'eau de mer et d'empêcher la transmission de maladies aux poissons sauvages.

S'il est vrai qu'un élevage en circuit recirculé requiert moins d'eau qu'en circuit ouvert, ses besoins en énergie sont en revanche bien supérieurs. En effet, l'eau douce doit subir de nombreux traitements afin d'accueillir les poissons d'eau de mer, puis d'être épurée, réutilisée et enfin rejetée. Le site de l'Ifremer cite certains des traitements d'épuration indispensables à l'élevage de poissons en circuit fermé :
les particules (excréments) sont éliminées par piégeage, puis à travers des filtres ;
- le gaz carbonique est éliminé par simple diffusion dans des dispositifs de désaturation ;
- l’azote ammoniacal, toxique pour les poissons à basse concentration, est transformé en nitrates par des bactéries fixées sur divers supports solides dans les filtres biologiques ;
- on peut éliminer partiellement les nitrates dans des réacteurs contenant des bactéries anaérobies qui les transforment en azote gazeux ou dans des bassins contenant des algues qui les utilisent ;
- les bactéries et virus contenus dans l’eau sont partiellement inactivés ou tués par exposition à un fort rayonnement ultra violet dans des enceintes munies de lampes UV étanches ou par action d’un oxydant puissant comme l’ozone dans des réacteurs spécifiques ;
- etc...

On peut lire ensuite, toujours sur le site de l'Ifremer : le coût des traitements "ne permet pas aujourd’hui de restaurer la qualité des eaux traitées à son niveau d’origine". C'est-à-dire que malgré tous ces traitements, et malgré le message que souhaite faire passer Pure Salmon, les eaux rejetées ne seront pas aussi "propres" à la sortie qu'avant utilisation.

Quant à la consommation énergétique, si elle est de 0,5 à 2 kWh/kg de poisson pour un élevage en circuit ouvert, elle passe à 2,5 voire 4 kWh/kg de poisson pour un élevage de saumons en circuit recirculé, et même jusqu'à 6 kWh/kg de poisson pour les élevages de poissons d'eau douce.

En termes d'impact environnemental, le lien de l'aquaculture avec la pêche minotière représente également un problème majeur.

Wikipedia définit la pêche minotière comme "une pêche industrielle intensive destinée à alimenter les filières industrielles par des petits poissons pélagiques de faible valeur commerciale, que l'on transformera en farines et huiles de poisson principalement pour l'aquaculture (...). C'est une forme de pêche qui contribue au phénomène de surpêche".

Un reportage diffusé en juillet dernier à la télévision suisse nous apprend que pour produire 1 kg de poisson d'élevage, il faut en moyenne 5 à 6 kg de poisson issu de la pêche minotière.

On trouve davantage d'informations sur le site de l'association BLOOM :
- "L
a pêche minotière résult[e] de la surexploitation globale des stocks de poissons traditionnels et contribu[e], au niveau mondial, à surexploiter désormais de façon séquentielle les premiers échelons de la chaîne alimentaire".
- "Depuis 1950, 25 % des captures de poissons ont été réduits en farine et en huile".
- "D’après les chiffres disponibles, on estime qu’environ 57 % de la production mondiale de farine de poisson approvisionnent le secteur de l'aquaculture".
- "Les petits poissons "pélagiques" comme les anchois, les sardines et le sprat sont appelés "poissons fourrage" car ils sont situés en bas de la chaîne alimentaire et constituent la clé de voûte de l’alimentation de nombreux prédateurs (marlin, thon, cabillaud etc.), oiseaux de mer et mammifères marins. Ils forment également une composante essentielle de l'alimentation des pays côtiers en développement et sont indispensables à la sécurité alimentaire des populations locales. Leur prélèvement en grandes quantités peut donc avoir des conséquences dramatiques sur le fonctionnement des écosystèmes et sur les populations littorales."
- "Tout le cycle de la pêche minotière, depuis le ciblage initial des poissons consommables jusqu'à l'utilisation finale de la farine de poisson dans les élevages aquacoles, porcins et avicoles, est contraire au Code de conduite pour une pêche responsable établi par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Ce code stipule expressément que la pêche doit contribuer à la sécurité alimentaire et que la transformation en farine et huile de petits poissons pélagiques de qualité alimentaire doit être limitée aux espèces non consommables."
- "Par son lien direct et conséquent avec la pêche minotière — largement critiquée pour ses impacts environnementaux mais aussi sociaux — l’aquaculture telle qu’elle est connue et promue au niveau européen, ne peut donc en aucun cas être présentée comme une solution."

Ainsi, même si le poisson d'élevage est présenté comme une solution "respectueuse de l'environnement", son exploitation repose sur une pêche intensive, destructrice pour les écosystèmes, et ne constitue donc en aucun cas une activité durable ou écologique.

Pour tenter de nous rassurer, Pure Salmon met en avant son label ASC (Aquaculture Stewardship Council). Mais l'association BLOOM dénonce "la logique commerciale des labels qui au lieu de contribuer à régler le problème de la surpêche finissent par encourager les mauvaises pratiques et précipiter une logique d’exploitation jusqu’aux premiers échelons de la chaîne alimentaire. En effet, le très controversé label de « pêche durable » MSC (Marine Stewardship Council) labélise déjà 7 % de la pêche minotière mondiale alors que celle-ci est extrêmement controversée et non éthique. Les farines ayant ainsi obtenu le blanc-seing d’un label (même si celui-ci est fortement critiqué) permettent d’alimenter avec fausse bonne conscience l’aquaculture non durable de poissons carnivores, pourtant labélisée « durable » par le label jumeau du MSC, l’ASC (Aquaculture Stewardship Council). En d’autres termes, des labels qui ont redéfini la durabilité se confortent l’un l’autre en références croisées dans leurs mauvais standards et leurs certifications controversées..."

L'argument écologique de ces projets d'élevages piscicoles ne tient donc clairement pas la route.


  • Les nombreuses zones d'ombre et questions en suspens


C'est le 20 janvier 2020 que les Boulonnais ont découvert la société Pure Salmon et son projet d'élevage de saumons dans le Boulonnais. Quant à Local Océan, nous avons appris son existence le 5 septembre dernier. À ce jour, nous ignorons encore presque tout de ces projets ; les journalistes de La Voix du Nord ont d'ailleurs évoqué à plusieurs reprises le flou qui règne autour de ces futurs élevages et ont même exprimé des doutes quant à l'avenir de ces projets ("si le projet est mené à bien", "si le projet boulonnais va à son terme", VDN du 05/09/2020).
Pourtant vous, Monsieur Cuvillier, entretenez des relations avec ces différentes sociétés depuis déjà un certain temps : "Nous avons engagé un travail d’accompagnement avec eux il y a environ un an et demi" ; "ils sont venus plusieurs fois à Boulogne. Et je suis moi-même allé visiter leur ferme, en Pologne (...). Boulogne Développement a eu de nombreux contacts avec la société (...). Ils ont aussi rencontré quelques acteurs économiques de Capécure (...). Nous avons organisé ces mises en contact" ; "les nombreux contacts que l’on a eus avec cette entreprise, mais aussi avec d’autres sociétés qui veulent occuper le créneau de l’aquaculture" (VDN du 21/01/2020).

À l'heure actuelle, donc, de nombreuses questions se posent :

- Les sites choisis

Si les journalistes évoquent le site de Landacres pour l'usine Pure Salmon et "une parcelle de 45 500 m2" sur le port de commerce de Boulogne pour les installations de Local Océan, rien ne semble fermement décidé pour le moment, alors que l'on annonce un lancement des travaux au 1er trimestre 2021 pour Pure Salmon, 1er semestre 2021 pour Local Océan.
Si le site de Landacres est effectivement retenu pour l'élevage de saumons en circuit recirculé, Pure Salmon devra garantir que ses activités sont conformes à la norme environnementale ISO 14001, comme l'explique Bertrand Dumaine, maire d’Isques, dans un article de La Voix du Nord du 23 janvier 2020.
Or, comme nous l'avons vu, de telles installations sont loin d'être "respectueuses de l'environnement". En toute logique, aucun élevage piscicole ne devrait donc voir le jour sur une zone certifiée ISO 14001, ni sur aucun autre site d'ailleurs, si l'on se soucie réellement de l'environnement.

- Du poisson "sans antibiotiques" ? Pas si sûr...

Outre l'argument du système "respectueux de l'environnement", Pure Salmon nous vante son saumon sans antibiotiques ; encore une promesse qui nous semble illusoire, pour ne pas dire mensongère.
Comme tous les élevages intensifs, les fermes piscicoles favorisent l'apparition de maladies et de parasites (notamment les poux de mer dans le cas du saumon). Et comme dans tous les élevages intensifs, les animaux sont traités aux antibiotiques. En quoi les usines Pure Salmon seraient-elles différentes ? Le label ASC autorise d'ailleurs le recours aux antibiotiques, même s'il en limite la quantité ("Des maladies peuvent apparaitre même dans les fermes les mieux gérées. Un suivi régulier des poissons aide à les maintenir en bonne santé, mais – comme dans le cas des humains – des traitements sont parfois nécessaires." Source : site de l'ASC).

Les deux arguments de Pure Salmon - le respect de l'environnement et la promesse d'un "
poisson exempt d’antibiotiques" (VDN du 21/01/2020) - sont donc infondés.

Alors au-delà de la com', derrière la façade du marketing :

- Que sont réellement Pure Salmon et Local Océan ?

Là encore, c'est le flou total.
La Voix du Nord nous explique que Pure Salmon, créée il y a 3 ans, "est en fait une société de portefeuille, c’est-à-dire un organisme de placement de capitaux privés. Elle est gérée par l’organisme 8F Asset Management Pte. Ltd, basé à Singapour. D’après Linkedin, cet organisme est notamment dirigé par (…) d’anciens cadres de la Deutsche Bank" ; "D’après Shiblee Alam, directeur général de 8F, les projets de Pure salmon seraient financés par des « grands investisseurs », plus précisément des organismes collecteurs d’épargne. Ces capitaux proviendraient du monde entier, y compris de France, mais on ignore pour l’heure quels investisseurs se cachent derrière."
Tout ça ne nous renseigne pas beaucoup.
À l'heure actuelle, Pure Salmon ne possède qu'une "toute petite usine qui produit 450 tonnes de saumon par an". Le 21 janvier dernier, c'est ainsi que Darianna Myszka et Patricia Noël de la Voix du Nord décrivaient Pure Salmon : "Une société naissante" ; "ils ne détiennent qu’une seule ferme aquacole, de petite dimension, en Pologne" ; "un site dont on ignore tout pour l’instant".

Quelle crédibilité peut-on accorder à cette société dont on ne sait rien ?
Sans parler de Local Océan, qui n'existe que depuis le 22 juin 2020 !

- Des financements publics ?

Toujours dans des articles du 21 janvier 2020, La Voix du Nord nous apprenait que ces projets d'élevages pourraient bénéficier de subventions publiques : "Pure Salmon annonce pouvoir compter sur des subventions locales et régionales. La CAB a-t-elle déjà versé de l’argent ?" "Pas encore", avez-vous répondu. Qu'en est-il 8 mois plus tard ?
Dans un autre article : "la société pourrait également bénéficier de « mesures d’incitations » comme les subventions de la Région, du Département ou encore de l’État."


  • Les poissons sont des êtres sensibles

Même si Pure Salmon et Local Ocean étaient de bonne foi ; même si leurs installations respectaient les normes environnementales et sanitaires en vigueur ; même si l'on pouvait croire à leurs belles promesses : nous nous opposons à ces projets parce qu'ils reposent sur l'exploitation, la souffrance et la mort de milliards d'animaux sentients, c'est-à-dire capables d'éprouver, par exemple, la peur et la douleur.
Comme tous les élevages intensifs, les fermes piscicoles imposent aux animaux des conditions de vie insoutenables, dans des bassins où ils sont entassés à des densités qui favorisent le stress et les maladies ; d'autant plus lorsque ces sociétés annoncent leur ambition de s'imposer comme des "leaders mondiaux" avec les plus grandes "usines" d'Europe.

Si les conditions de vie dans ces élevages sont déplorables, les conditions de mise à mort ne le sont pas moins.
Comme tous les animaux d'élevage, les poissons sont tués très jeunes. Alors que le poids d'un saumon adulte peut atteindre 25 kg, les saumons d'élevage sont abattus lorsqu'ils atteignent 4 ou 5 kg. D'après le site de l'association L214 qui cite une étude de 2011, "Les poissons sont affamés et privés de nourriture les jours précédant leur abattage afin de vider leurs intestins". Quant aux méthodes d'abattage, elles sont toutes plus inhumaines les unes que les autres.
"
Les méthodes d’abattage induisent dans la plupart des cas une agonie prolongée :
  • asphyxie à l’air libre ; le temps pendant lequel les poissons suffoquent est encore accru lorsqu’ils sont jetés sur de la glace, sur laquelle ils s’étouffent lentement une quinzaine de minutes avant de perdre conscience.
  • immersion dans un bain de dioxyde de carbone : l’immobilisation intervient au bout de 30 secondes, mais les poissons restent conscients pendant 4 à 9 minutes.
  • passage dans un bain électrique, ce qui n’est efficace que si l’intensité du courant est suffisante, sans quoi les poissons sont paralysés mais conscients ;
  • assommage manuel, ce qui conduit à des ratages si bien qu’une partie des poissons sont saignés en toute conscience ;
  • saignée sans étourdissement préalable : après que les branchies aient été tranchées, les poissons restent conscients 4 à 7 minutes pendant qu’ils se vident de leur sang."

L'association américaine Aquatic Life Institute s'est d'ailleurs déjà opposée au projet de Pure Salmon : "Elle souhaite rencontrer la direction de Pure salmon, pour parler des conditions de vie et des méthodes d’abattage" (VDN du 13/08/2020).


La consommation de produits d'origine animale, dont le poisson, n'est pas indispensable pour vivre en bonne santé.

À l'heure où les citoyens sont de plus en plus nombreux à prendre conscience qu'il est urgent, et essentiel, d'agir contre le changement climatique et pour la préservation des écosystèmes, en mer et sur terre ; à l'heure où la surpêche, à laquelle participe l'aquaculture par le biais de la pêche minotière, menace de vider les océans (une étude de 2006 annonçait que d'ici 2048 les poissons pourraient avoir disparu des océans), à l'heure où l'on a l'embarras du choix en termes de produits alimentaires sains, sans souffrance animale : il nous semble insensé d'encourager le développement de nouveaux projets tels que celui de Pure Salmon et de Local Ocean.

Oui, il faut créer de l'emploi dans le Boulonnais. Votre rôle, en tant qu'élu, est de concilier les besoins économiques locaux avec la réalité écologique mondiale. Et l'aquaculture, en plus de menacer directement l'activité des "petits pêcheurs" boulonnais déjà en difficulté, n'est pas une solution durable.

C'est pourquoi nous vous demandons d'agir pour que ces projets ne voient pas le jour.
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863 commentaires
Anne - Le 07/09/2020 à 10:59:55
Décidément ! Rien ne nous sera épargné ni à ces pauvres poissons... il faut simplement arrêter la SURCONSOMMATION pour se nourrir raisonnablement.
36 0
Françoise - Le 07/09/2020 à 11:09:30
interdiction totale de ces usines, une honte!
30 0
Pierre - Le 07/09/2020 à 11:10:48
L'animal n'est plus un aliment nécessaire.
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