1er août 2024
En préambule : Ce jeudi 1eraoût 2024 est le Jour du dépassement, celui où l’humanité a utilisé toutes les ressources naturelles que les écosystèmes de la planète peuvent renouveler en une année. Le principe du calcul consiste à comparer la surface de sol disponible à celle qui serait nécessaire pour produire tout ce que nous consommons et qui provient des végétaux : la nourriture, bien sûr, mais aussi l’habillement. Il tient aussi compte de la surface de sol nécessaire pour absorber les émissions de gaz à effet de serre, ou encore la surface de sol artificialisée. Cette date serait celle du 7 mai 2024 si tous les humains adoptaient le mode de vie des Français (Extrait du journal "Libération" de ce jour) !
Il serait bien sûr intéressant de comparer les besoins en eau de l’humanité avec les ressources existantes et notamment de comparer les besoins de l’agriculture industrielle productiviste, acharnée à pomper et à gaspiller l’eau pour des cultures très gourmandes en eau cultivées partout même là où l’eau est rare. Ce serait affolant ! Nous sommes en plein délire de la part d’agriculteurs complètement égarés, totalement inconscients des limites planétaires, prêts à transformer les plaines agricoles en déserts stériles.
En ce qui concerne la détérioration de la qualité des eaux souterraines : La carte réactualisée des pesticides publiée par le journal "Le Monde » le 15 mai 2024 s’est couverte de points rouges tant les dépassements de limite de potabilité se sont multipliés. Elle montre l’étendue des pollutions qui atteignent nos nappes.
Toutes les actions menées depuis plus de 30 ans, destinées à la réduction de la teneur en pesticides des eaux souterraines, se sont soldées et continuent de se solder par des échecs. Les six Agences de l’eau dont la mission est la restauration de la qualité des eaux superficielles et souterraines subissent un désastre cuisant de leur politique dans ce domaine sans que se manifeste de leur pat une réelle et publique prise de conscience d’une situation catastrophique, notamment en matière de potabilité des eaux distribuées aux robinets des consommateurs.
La situation est très grave et il faut proclamer haut et fort que la seule façon de restaurer la qualité des eaux souterraines est de décréter l’interdiction du système de production agro-industrielle. La pollution se manifeste en effet de façon diffuse. Les polluants, nitrates, pesticides et autres éléments, se propagent sous les terres agricoles par leur infiltration sans qu’aucune station d’épuration ne puisse être installée.
Les mesures ponctuelles telles que l’interdiction du S-Métolachlore, effective en France depuis le 24 juillet 2024, sont salutaires mais restent bien insuffisantes pour la restauration de la qualité des eaux. Ce sont tous les pesticides qu’il faut interdire. C’est le système de production productiviste agro-industriel qu’il faut éradiquer. C’est un changement de société qu’il faut mettre en œuvre.
La tâche est immense mais indispensable qui nécessitera le concours de femmes politiques courageuses et déterminées.
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