Pour une amélioration de la qualité de l'eau distribuée

21 juin 2024

Comme vous l’avez sûrement constaté, la qualité des eaux distribuées aux habitants se dégradent d’une façon très inquiétante et de nombreuses associations et des journaux quotidiens lancent des alertes de plus en plus souvent. Mais rien n’a changé jusqu’à présent. Les responsables institutionnels de l’eau ont semblé impuissants jusqu’à présent pour faire face à cette situation et pour restaurer une qualité "potable" de l’eau.

Restaurer la qualité des eaux souterraines et la rendre compatible avec une agriculture paysanne, correctement rémunérée, qui respecte les milieux naturels, qui s’appuie sur l’agroécologie et qui fournit aux citoyens une alimentation saine, locale et biologique, est possible ! Oui ! C'est possible. Il faut tout simplement "bifurquer" !

 Une initiative très ingénieuse

Le mensuel "l’âge de faire" propose dans son numéro 196 de juin 2024 un ÉDITO très judicieux. Il publie en effet une mystérieuse lettre "en provenance du futur" qui lui a été adressée et dont voici quelques phrases librement extraites : « Nous sommes vos descendants proches. Nous vous écrivons depuis l’année 2035, chers habitants de 2024, pour vous remercier d’avoir "bifurqué". Cela n’a pas dû être facile tant vos dirigeants vous bassinaient avec la compétitivité, la productivité, les accords de libre-échange… Nous avons d’ailleurs retrouvé une étude de 2020 de l’ADEME (1) dans laquelle apparaissait nécessaire la révision du modèle économique basé sur le productivisme. Et Vous ? Qu'avez-vous entrepris ? Vous avez initié le début de la "bifurcation" simplement en sauvegardant l’agriculture paysanne, entraînant rapidement une amélioration du bien-manger des gens dans leur assiette mais aussi une amélioration de la qualité des eaux potables !

(1) Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie, Établissement public à caractère industriel et commercial français créé en 1991, également affichée sous le nom d'Agence de la transition écologique

La grande bifurcation – En finir avec le néolibéralisme

Voilà justement théorisée "La grande bifurcation", titre d’un livre paru en 2014, de dix ans d’âge mais d’une brûlante actualité, de Gérard Duménil et Dominique Lévy, un homme et une femme, deux économistes "hétérodoxes", chercheurs au CNRS, pour lesquels la chute du néolibéralisme est inéluctable et sera un phénomène de classe du moment qu’un contexte politique favorable se présentera pour que les classes populaires arrachent, par leurs luttes, les classes des cadres dirigeants de leur alliance avec les propriétaires capitalistes.  Nous y sommes en ce début d’été 2024.

Les trajectoires actuelles vont en effet à contresens du progrès, les tendances régressives étant la stagnation du pouvoir d’achat du plus grand nombre, les désastres écologiques et le réchauffement de la planète, l’érosion des protections sociales, les reculs en matière d’enseignement ou de recherche, l’invasion des pratiques marchandes et financières dans toutes les sphères de la vie. Or, l’avenir de l’humanité ne saurait être fondé que sur un "vivre ensemble" solidaire et égalitaire, des valeurs sociales et culturelles qui donnent leur noblesse aux vies collectives et individuelles. Les implications en sont évidentes : lutter contre les inégalités, attendre de chacun sa contribution au travail collectif, garantir les droits indépendamment de toute hiérarchie de pouvoir ou de patrimoine, faire peser également sur tous les exigences relatives à la préservation de l’environnement, protéger les plus faibles. La réouverture des voies du progrès social passe par la capacité politique d’ébranler les grands réseaux financiers de la propriété capitaliste et la connivence entre propriétaires et hauts gestionnaires. Telle est la condition pour enclencher un nouveau compromis à gauche entre classes populaires et cadres, et ouvrir les voies du dépassement graduel du capitalisme.