15 septembre 2023
Regardons cette photo prise juste après un labour. Le sol n’est constitué que de gros blocs de terre inertes, tels de gros blocs de roche. Constatons que les sols de l’agriculture productiviste ne sont réduits qu’à être des supports morts. Il n’y a plus de vie dans les sols exploités de façon industrielle.
Aussi, arrêtons de nous boucher les yeux ! Réveillons-nous ! Le SYSTÈME agro-industriel de production végétale et animale, actuellement majoritaire en France, en Europe et dans le Monde, est fondamentalement et structurellement néfaste. Il est destructeur des sols, polluant des eaux souterraines et superficielles, contributeur du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité.
Il est illusoire de tenter de supprimer les énormes effets mortifères de ce SYSTÈME en menant des actions sur les PRATIQUES agricoles par la rationalisation des apports d’engrais et de pesticides, par la mise en œuvre de techno-solutions, par l’adoption de techniques de pointe telles que l’agriculture de précision, l’agriculture numérique, satellitaire, par l’invention de Labels grandioses tels que la HVE, la Haute Valeur Environnementale, qui ne font que nous "jeter de la poudre aux yeux".
La Révolution verte, qui est aussi appelée aussi troisième révolution agricole, été générée par une volonté politique et industrielle. Elle désigne un bond technologique qui a été a imposé à l'agriculture au cours de la période 1960-1990 et qui s’est étendu mondialement en début des années 1980 par l’émergence et la domination du capitalisme néo-libéral.
La Révolution verte est un SYSTÈME de production intensive et massive de denrées alimentaires, animales et végétales. Elle est fondée sur la transformation des agricultures par l'intensification et l'utilisation de variétés de céréales à hauts potentiels de rendements qui nécessitent des variétés sélectionnées, des intrants, engrais et pesticides, de l'irrigation.
Cette Révolution verte est désastreuse sous de nombreux aspects : une utilisation systématique d'engrais et de pesticides qui détruisent les insectes et toute la flore et contribuent à une formidable perte de biodiversité, un recours à de grandes quantités d'eau nécessaires au maintien des cultures qui sont puisées dans les ressources naturelles, une contamination des nappes phréatiques qui est due aux produits agrochimiques ou toxiques utilisés, une dégradation des sols qui perdent toute leur vitalité, une faible qualité nutritionnelle des cultures céréalières à haut rendement, enfin un objectif illusoire d'éradiquer la faim dans le monde qui est clamé à grands renforts de slogans.
Outre de considérables dégâts environnementaux dûment constatés, cette agriculture productiviste met la santé des populations en grave danger avec des carences en acides aminés essentiels et un déséquilibre dans la teneur en vitamines, minéraux, acides gras. "La mauvaise alimentation est responsable de plus de 40 % des décès liés à des maladies chroniques, dont les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète" selon un rapport publié en 2017 par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Au fil du temps, les paysans ne s’aperçurent pas immédiatement que les progrès technologiques avaient un prix exorbitant : la course permanente au rendement et au profit qui leur faisait perdre la profondeur de leur travail quotidien. Ils oublièrent que leur vocation était de nourrir les humains sans perdre le lien qui les unissait à la terre.
Une agriculture durable doit se baser sur l'agrologie c'est-à-dire sur la compréhension des lois du sol. Les vraies solutions à la situation actuelle, catastrophique, sont la mise en œuvre de SYSTÈMES qui respectent la VIE, telles l’agriculture biologique, l’agroécologie, l’agroforesterie, l’agriculture paysanne.
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