La Direction de la RTBF a décidé de supprimer purement et simplement le magazine AFRIK’HEBDO, dernière fenêtre d’information de la radio de service public ouverte sur l’Afrique.
AFRIK’HEDBO offrait au public un regard en profondeur sur les réalités d’un continent majeur en pleine mutation, loin des clichés misérabilistes et des stéréotypes réducteurs.
Dans le contexte actuel, priver le public de cette ouverture est une décision aussi scandaleuse qu’irresponsable !
POUR QUE VIVE AFRIK’HEBDO SUR LES ONDES DE LA RTBF, AGISSEZ ET SIGNEZ LA PETITION !
La place de l’Afrique dans l’information en Belgique est dérisoire. Le traitement de l’actualité africaine est marginal et systématiquement biaisé tant par le choix des sujets que par le temps qui leur est « accordé ». Au mieux, elle fait l’objet d’une brève en fin de journal sur un sujet généralement aussi spectaculaire que négatif. En occultant les réalités plurielles, nuancées et complexes d’un continent de plus de 800 millions d’âmes en pleine mutation et en privant le public d’analyses, les médias contribuent à perpétuer des clichés et des stéréotypes. Ceux-ci alimentent le racisme dont les causes majeures sont l’ignorance et la peur de « l’Autre ».
Il se dit régulièrement que « l’Afrique est un continent d’avenir » malgré les énormes défis auxquels elle doit faire face. Les médias des principaux pays européens l’ont bien compris en lui consacrant de plusieurs programmes spécifiques voire des chaînes à part entière (BBC, Deutsche Welle, RFI, TV5…).
A l’heure de la bipolarisation des sociétés et du repli sur soi, il est déterminant que le public ait accès une information plus étoffée, plus équilibrée sur les réalités complexes d’une importante partie de l’humanité qui se bat pour vivre (survivre parfois…) et construire son avenir. Pour que le citoyen européen puisse prendre un petit peu plus conscience de la diversité et des réalités quotidiennes de l’Afrique… qui ne produit pas que des « migrants » !
Depuis…, l’émission AFRIK’HEBDO, par sa ligne éditoriale, scrutait chaque semaine le continent en profondeur. Elle offrait tous les samedis au public une information diversifiée en privilégiant l’analyse et en portant la parole des acteurs du changement, loin des dégâts du « misérabilisme réducteur ». Il n’y avait déjà plus qu’une demi-heure sur La Première tous les samedis, à un horaire « peu porteur ». Aujourd’hui, la RTBF a décidé de faire taire ce dernier écho d’Afrique sur ses ondes ! Une décision aux conséquences désastreuses !
La RTBF, unique média public de la Belgique francophone, avec l’histoire coloniale qui est la sienne et les nombreux liens qui la lient ainsi que nombre de ses citoyens au continent africain, décide aujourd’hui de supprimer purement et simplement le seul programme d’information consacré à l’Afrique. La rationalisation, la restructuration, le redéploiement, la rentabilité voire la vétusté du relais de Kinshasa et tout autre argument du même acabit ne peut tenir face au devoir du service public qui demeure d’INFORMER. Et pour ce qui concerne l’information sur l’Afrique, ce devoir d’informer mieux et plus complètement est devenu un besoin très pressant dans le contexte actuel.
Le public est bien là, croissant, bien au-delà de la cible congolaise de départ. Diasporas de plus en plus présentes et actives en Belgique francophone, bi-nationaux en demande d’information sur leur continent afin de pouvoir jouer utilement leur « rôle de pont » entre leur pays d’origine et celui d’adoption ; citoyens belges, jeunes et moins jeunes, ayant des liens privés ou professionnels avec l’un ou l’autre pays d’Afrique et intéressés à suivre son actualité. Mais aussi voire surtout un grand public à intéresser à « ce continent d’avenir », loin des préjugés et des stigmatisations dont il a si longtemps souffert dans l’imaginaire occidental.
Les instances dirigeantes de la RTBF devraient aujourd’hui relever ce défi que le « sens de l’Histoire » leur impose plutôt que de mettre à mort AFRIK’HEBDO, la dernière émission consacrée l’Afrique et à la pluralité des pays et des citoyens qui le composent.
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