Foot à la TV avec les réalisateurs français: stop aux ralentis et aux gros plans !

Pour faire simple et direct:

- une action, aussi quelconque soit-elle, déclenche systématiquement une avalanche de ralentis. Très souvent inutile, on rate dans la majorité des cas le début de l'action suivante.

- énormément de gros plans, individualisation poussée à l'extrême, changements de plans toutes les 3 secondes jusqu'à la nausée.

Pour résumer, c'est la négation de la dimension collective du football.

Quelques exemples:
- une attaque sur l'aile, gros plan sur le joueur qui déborde avec cette caméra située au bord du terrain.
- sur une touche, gros plan sur le joueur qui fait la touche.
- pendant une action, succession de plans sur l'entraîneur et sur les peoples dans les tribunes.

Tout se fait au détriment des plans larges, les seuls qui permettent aux passionnés de football de se rendre compte de la tactique, du jeu sans ballon, des appels, des déplacements. Bref de l'expression collective des équipes.

Il suffit de zapper sur des matchs espagnols ou anglais pour se rendre compte de l'énorme différence au niveau de la réalisation: on peut enfin profiter de plans larges du début à la fin des actions.

Au prix où sont aujourd'hui les abonnements indispensables pour suivre par exemple l'intégralité de la L1, nous passionnés de foot sommes en droit de réclamer une réalisation qui nous laisse la possibilité de voir les matchs et non une orgie de ralentis et de (gros) plans qui se succèdent.

Si nous sommes des millions à nous manifester, nous pourrons changer les choses et forcer les réalisateurs français à modifier leur façon de faire sur le modèle de leurs voisins espagnols ou anglais.