Depuis la multiplication des attentats terroristes, nous subissons un déferlement d’images plus choquantes les unes que les autres mais aussi, sur les ondes, pléthore d’interviews de rescapés ou de proches de victimes.
Cette multiplication est déplorable, d’abord parce qu’elle flatte les tendances voyeuristes de l’humain ; mais ensuite et surtout, dans le contexte particulier du terrorisme djihadiste, réjouit tous ceux qui contestent notre mode de vie et bien sûr les djihadistes de « l’Etat islamiste », al quaïda et compagnie.
Comment ne pas voir, également, que ces réactions (très humaines) passant en boucle, télé ou radio, peuvent trouver un écho funeste dans l’esprit malade ou en souffrance de personnes qui, sans ça, ne seraient peut-être jamais passées à l’action.
Ces procédés ne font qu’alimenter une paranoïa – même légitime, vue la multiplication des attentats – des victimes potentielles ; expliquer les modes opératoires peut donner des idées. Nous devons nous monter enfin adultes et nous conduire comme tels. Se vautrer comme le font les médias dans ces logorrhées verbales ou imagières risque de susciter des vocations meurtrières…
Nous demandons aux journalistes de tout médias, aux directeurs de rédaction, aux blogueurs, aux followers, etc… de prendre conscience de la responsabilité qui pèse sur leurs épaules, en modérant leurs propos, en s’auto-censurant, en s’abstenant de déposer des photos de personnes éplorées, etc… bref, d’agir avec dignité et respect de la vie.
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