Urgence : Lutter contre la drogue au volant
L’actualité nous amène à pousser un grand « coup de gueule » et à peut-être enfin réagir face à des comportements qui menacent nos vies et celles de nos enfants. Chacun de nous peut y être confronté à tout moment.
Consommer de la drogue avant de conduire a été à l’origine de plus de 600 morts, soit 21 % de la mortalité routière en 2021.
Et associée à l’alcool, elle multiplie par 30 le risque d’accident mortel.
La vitesse excessive pouvant être aussi à la fois une cause et un facteur aggravant aux situations évoquées.
Il faut en plus prendre en compte tous les blessés dont certains porteurs à vie de lourdes séquelles.
Sans parler des énormes conséquences financières de ces accidents pour la société, supportées par les contribuables.
Trop souvent ces victimes étant des conducteurs n’ayant commis aucune faute et respectant, eux, le Code de la route.
Sous l’emprise de produits stupéfiants, le conducteur a une impression de toute puissance, d’invulnérabilité et voit ses réflexes et temps de réaction diminuer. Il devient un vrai danger pour les autres usagers de la route qui croisent son chemin.
Car dans cet état, l’individu ne se contrôle plus, ne s’appartient plus.
Cela n’a rien d’une fatalité et il est grand temps de réagir et mettre fin à une situation qui n’a que trop duré et à une injustice qui frappe nombre d’innocents.
En cas d'accidents corporels graves, des sanctions existent, des peines appliquées mais avec trop peu de sévérité et pas assez dissuasives ; des contrôles ont lieu, mais en nombre largement insuffisants. Ils participent pourtant à de la prévention et protègent aussi les consommateurs de produits stupéfiants contre eux-mêmes.
Mais pour le contrevenant, le risque d'être l'objet d'un contrôle routier est plus que minime.
Les failles dans le dispositif actuel de sécurité routière le rendent inopérant en la matière.
Ce ne sont pas les éléments statiques tels les radars qui pourront remplir ces missions de contrôles et de répression salutaires.
De même, il importe de remédier à ce point faible de la sécurité routière en redéployant des effectifs opérationnels sur les routes et autoroutes comme cela était le cas il y a de nombreuses années avec des missions de police de la route dignes de ce nom.
Ce sont bien les interventions humaines qui permettront d’endiguer ce phénomène et de diminuer le nombre de morts sur les routes.
Les effectifs actuels sont très nettement insuffisants pour atteindre cet objectif. Face à cette situation de mise en danger permanente de la vie d’autrui, toutes dispositions doivent être prises afin de protéger les populations et empêcher ces délinquants de la route de nuire.
C’est pourquoi nous demandons à Mme la Déléguée interministérielle à la Sécurité routière, fraîchement nommée, de se saisir sans délai de cette question et contribuer par là-même à rétablir la sécurité sur notre réseau routier et autoroutier.
Générale de Gendarmerie, elle est particulièrement au fait de ces questions de sécurité routière et à même d’intervenir auprès du ministre de l’Intérieur pour la mise en place de mesures immédiates qui sauveront des vies.
Signez pour des routes plus sûres et des vies sauvées !
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