Le 26 juin, Lucille Auger, 26 ans, passera, dès potron-minet, devant le tribunal de grande instance de Strasbourg pour « vol en réunion ».
Elle est accusée, avec deux autres « comparses », Michaël Kugler et Sylvain Mertz, d’avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron de la mairie de Kolbsheim, dans le Bas-Rhin, lors d’une action de l’association écologiste Action non-violente-COP21, qui reproche au président de la République son « inaction climatique ».
Les militants se sont contentés de promener tranquillement la photo du président sur le chantier du GCO, le grand contournement ouest, une rocade très controversée dans le département. Puis ils ont remis, très vite, le président à sa place.
Cerise sur le gâteau, le maire a soutenu leur action. Las. Le procureur n’a guère goûté la plaisanterie. Il a porté plainte contre eux.
Parce que la personne du roi, pardon, du président, est sacrée ?
Identifiés grâce aux réseaux sociaux, les trois jeunes gens ont été convoqués à la gendarmerie, le 15 mars, explique Lucille au téléphone. Ils y ont été retenus trois heures, « mais pas mis en garde à vue ». Ils en sont tout de même sortis avec une accusation, grave, de « vol en réunion ». Ils encourent 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende. Rien que cela.
Depuis le 10 avril, Lucille Auger et Michaël Kugler se sont pris en photo et ont diffusé sur les réseaux sociaux leur mésaventure. Ils ont reçu des milliers de soutiens. Qui les rassurent, certes. En même temps qu’ils espèrent « avoir du monde pour les soutenir », le jour du procès.
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