Je m’adresse à vous de façon désemparée : j’étais gérante d’une pâtisserie, barista et épicerie fine à Rabastens et qui porte le nom de « La petite française ».
Il y a 14 mois, le 30 juin 2024, un effondrement a lieu juste à côté de ma boutique qui se retrouve dans le périmètre d’un arrêté de péril imminent.
Depuis c’est la descente aux enfers : redressement judiciaire le 27 août 2024, licenciement économique de mes deux employés puis le 04 février 2025, liquidation de ma société.
Entretemps je tombe dans une dépression sérieuse avec un burnout suivis d’une thérapie et d’un accompagnement psychiatrique qui jongle dans ma vie.
Par ailleurs le 14 septembre 2024, je m’endors d’épuisement au volant de ma voiture à 130 km/h, je fais des tonneaux et atterris dans le ravin dont je m’en sors miraculeusement indemne alors que le véhicule finit en épave.
En décembre, on finira par me mettre sous anti-dépresseurs et anxiolytiques pour « tenir » alors qu’aucune des assurances concernées ne me prend en charge.
En l’état, je viens de perdre ma société qui n’avait que 6 mois d’existence, donc pas assez de recul pour tenir, mon outil de travail et mon activité ne bénéficie d’aucune aide que ce soit.
Ruinée, puisque je perds mon investissement et potentiellement endettée pour les 20 ans à venir avec une caution personnelle dont mon mari est caution solidaire à hauteur de 88 000 € que la banque va exiger.
J’ai fait médiatiser mon histoire avec l’émission Julien Courbet en octobre 2024 et France 3, mais à part faire de l’audimat, je n’ai aucune aide en plus.
J’apprends que le propriétaire de l’immeuble effondré n’est autre que Lilian Clair, président du MEDEF du TARN. Il s’est présenté ces derniers mois pour être élu mais son avocat et ses assurances refusent toutes indemnisations pour tout ce que j’ai perdu, mais lui continue sa vie professionnelle normalement, et moi, je dois rendre des comptes à la justice alors que je ne suis même pas responsable de cet état de fait.
Mon assurance ne veut rien prendre en charge, ma banque fait l’autruche et joue avec mes nerfs, j’ai dû faire une demande d’ouverture de dossier à la Banque de France car nous n’avons plus les moyens de payer quoique ce soit.
Je n’ai pas le droit à l’aide juridictionnelle, à la prime pour l’emploi, au RSA, au chômage, et je me retrouve avec des huissiers qui sont venus à mon domicile.
En juin 2025, on me propose un travail que je vais accepter malgré mon état de santé, et j'apprendrai que même en période d'essai, je suis solvable pour un échéancier de presque 700 €/mois.
J'ai été au bout de 4 mois, remise en arrêt de travail dû à la dépression dans laquelle je suis depuis l’effondrement, et même en arrêt sans garantie de retrouver mon travail (puisque en période d'essai qui a été renouvelée) on me demande environ 300 €/mois.
Donc, je vais payer le reste de ma vie des dettes dont je ne suis pas l’auteur, tout cela parce qu’il faut un responsable.
Je me bats depuis des mois et des mois pour obtenir justice et au moins l'effacement de ces dettes qui nous enfoncent dans une précarité forcée.
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