Lettre de soutien à Christine et Jean-Marie Villemin

Alors que la décision de la Cour de Dijon sur de nouvelles analyses et investigations a été reportée d'un mois, au 20 octobre 2010, et à quelques jours du 16 octobre, les parents de Grégory sont à nouveau en butte à la malveillance anonyme sur le net, les contraignant à fermer encore une fois leur site d'information. Ne les laissons pas seuls dans cette épreuve, et manifestons leur notre soutien.



Christine et Jean-Marie,

Nous avons découvert avec tristesse le message annonçant à nouveau la fermeture de votre site et surtout le harcèlement anonyme dont vous êtes à nouveau les victimes.

C'est une immense majorité de Français qui vous soutient dans votre combat pour la vérité et la Justice, qui se tiennent pour la plupart au courant de chaque nouvelle et espèrent en chaque progrès de l'Instruction, ou qui, comme certains d'entre nous, continuent envers et contre tout à discuter sur des forums des éléments de l'enquête accessibles au public, et à chercher encore et encore la moindre faille qui pourrait faire avancer la vérité.

Certes, nos tâtonnements, nos erreurs, nos ignorances doivent souvent vous paraître dérisoires, vous agacer aussi parfois, mais notre but n'est pas de nous substituer aux autorités judiciaires. Il est simplement de lutter contre l'oubli, contre l'enterrement d'une grave erreur judiciaire à votre encontre, et de maintenir dans l'opinion l'exigence de la poursuite des investigations jusqu'à la découverte du coupable.

La société a une dette envers vous, tout citoyen a droit à la Justice, et à vous, elle n'a pas été rendue, au contraire elle vous a longtemps accablés. C'est pourquoi nous sommes à vos côtés dans votre combat, nous vous soutenons, et ne vous laisserons pas tomber jusqu'à l'éclatement de la vérité et la désignation du coupable et de ses complices.

Ne vous laissez pas décourager par la haine de quelques malades, et appuyez vous comme vous avez toujours su le faire sur l'amour que vous portiez à Grégory, et celui, exemplaire, qui vous unit encore, vous et vos enfants, et qui est une leçon de courage et d'espoir depuis 26 ans pour tous les maltraités de la vie. C'est cela que nous admirons en vous, chers Christine et Jean-Marie, car c'est ainsi que nous vous nommons avec respect dans nos cœurs après tant d'années de combat, et n'oubliez jamais que vous n'êtes pas seuls, nous sommes avec vous.