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Pétition

Les disparus de Vaux le Pénil - Rappelez-vous, ne les oublions pas

Les disparus de Vaux le Pénil - Rappelez-vous, ne les oublions pas Pétition
604 signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
Ambine Lechat
Destinataire(s) :
Nicole Belloubet, Garde des Sceaux Ministre de la Justice
La pétition

Le 16 septembre 1995, dans une maison plus ou moins à l'abandon de Vaux-le-Pénil, près de Melun, Stéphanie, 22 ans, a été égorgée de deux coups de machette. Son mari, Donald, 34 ans, éventré dans son lit. Son petit-fils, Donald junior, 3 ans et demi, le crâne fracassé contre un mur en pierre. Comme sa petite-fille, Donattela, un bébé de 22 mois. La police ne retrouvera les quatre corps qu'un an plus tard. Ils avaient été enterrés par l'assassin dans le jardin de la maison, «le terrain», selon l'expression de Gilberte.


C'est grâce à la maman de Stéphanie, Gilberte Crovisier, 44 ans à l'époque, agent RATP, mère et jeune grand-mère, que la disparition de la famille a été élucidée. Elle a harcelé sans relâche policiers et magistrats pendant plus d'un an. Car la disparition de marginaux n'inquiétait personne, jusqu'à ce que les policiers, sous la responsabilité de l'officier Brigitte Carré de Luzancey, se mettent à creuser et fassent l'effroyable découverte. «Quand je suis partie enquêter», dit Gilberte en parlant de cette période pendant laquelle elle a tourné et retourné tout son monde, allant chaque week-end surveiller le terrain, la voiture de sa fille, les jouets abandonnés dans l'herbe. Elle savait, elle, que sa Stéphanie ne serait jamais partie comme ça, sans lui dire un mot. «Je m'étais donné un an, assure-t-elle aujourd'hui. Si, au bout d'un an, on ne s'occupait pas de mon affaire, je rentrais dans l'illégalité !»


A la ligne 4 du métro de Paris, où elle était chargée du contrôle des recettes, ses collègues de la RATP ont été de vrais amis : «Ils m'ont toujours autorisée à enquêter sur mon temps de travail. Ils ont participé. Ils ont tout vécu jusqu'à l'enterrement.


Stéphanie, née le 30 décembre 1973 a le caractère de sa mère : elle est têtue. « A 17 ans, quand elle s'est amourachée de son Donald, elle n'avait pas de travail, il était bien plus âgé qu'elle, il vivotait de sa musique, c'était la bohème.» Donald Davila, d'origine antillaise, et son groupe de musiciens dénichent le fameux terrain, un ancien champ de tir de 4 000 m2 isolés aux confins de la commune de Vaux-le-Pénil, et sans propriétaire apparent. Quelques baraques, « pas d'eau ni d'électricité », soupire Gilberte, les yeux au ciel. Pas d'argent non plus, et les copains musiciens qui débarquent, les crevasses sur les mains de sa fille, les bébés qui naissent, « le petit Dodo aux yeux noirs », puis « Dona ». « Et ma Stéphanie qui joue les Cosette ! Elle a tellement galéré cette gamine, mais son bout de terrain, c'était sacré », râle encore sa mère. Gilberte raconte que son gendre pensait « dur comme fer » qu'en occupant le terrain, on en devenait propriétaire au bout de dix ans. Ce n'était pas une idée fausse : la prescription acquisitive est prévue par la loi ­, mais c'est à cause de cette idée que la famille a été assassinée.


L'un des copains de la bande, Edgar Boulay, a massacré la famille pour s'installer lui-même sur les lieux. En juin 2000, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Gilberte enrage encore que, dans le box des accusés, cet homme ait été seul. Sans comparse. Alors qu'à l'époque, il avait de nombreux copains, et aussi une amie, médecin généraliste à Dammarie-les-Lys, petite notable de la ville. La nuit des quatre meurtres, celle-ci était dans la baraque. Elle dormait, a-t-elle toujours assuré. Dans son sommeil, elle a entendu, dit-elle, « des hurlements de bêtes qu'on égorge », « des agneaux », mais c'est tout. Aujourd'hui, Boulay derrière les barreaux ­ « Il est enfermé avec Guy Georges à la centrale de Melun », précise Gilberte, c'est cette femme qu'elle poursuit, « pas par désir de vengeance, mais pour la justice ».


Car la justice s'est contentée de renvoyer la médecin devant le tribunal correctionnel pour « obstacle à la manifestation de la vérité », et de la laisser repartir dans ses foyers avec un non-lieu. Le sang de Gilberte Crovisier n'a fait qu'un tour. La seule personne poursuivie par la justice qui aurait su quelque chose des meurtres et qui n'en aurait rien dit resterait impunie ? Gilberte a fait appel et est allée plaider son dossier toute seule. Les magistrats se sont inclinés : le 14 mai 2002, ils ont condamné la copine de l'assassin à six mois de prison dont trois avec sursis.


C'est là qu'intervient Jacques Chirac. L'été dernier, la médecin de Dammarie-les-Lys a bénéficié de la loi d'amnistie votée à l'occasion de son élection. « Donc, pour moi, les coupables sont amnistiés et les victimes condamnées à perpétuité », déduit Gilberte dans sa lettre au Président. «C'est vrai, j'ai oublié !, écrit-elle encore. Votre charmant conseiller technique, Jean-Claude Antonnetti, ancien procureur du reste, m'a dit : "Madame, il faut tourner la page" ; pour vous c'est très facile de la (les) tourner sans états d'âme. En ce qui me concerne, mes quatre pages sont impossibles à tourner : elles sont en granit rose au cimetière de Vaux-le-"pénible"». Libération 2003


 


Edgar Boulai est en prison depuis, mais une demande de mise en liberté conditionnelle est d’ores et déjà prévue, avant la fin de l’année 2018.


 


Ce monstre, ne doit absolument pas sortir, il recommencera encore et encore, avec un désir de vengeance qu’il ne cache pas.


 

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156 commentaires
Le 04/03/2019 à 21:18:10
Je ne veux pas que Boulai sorte de prison
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Nathalie - Le 01/02/2020 à 22:02:08
Je signe car ce monstre doit périr en taule. Il ne mérite pas de vivre.
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Catherine - Le 11/12/2022 à 15:29:02
Laissez ce monstre qui a détruit une famille entière et sur des générations hors de notre société. Aucune adaptation n est possible ni envisageable .Ce monstre là ,restera ce qu il est.
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