Pour la décence d'une indulgence cardinalice

Éminence,

Nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir faire retirer la plainte à l'encontre de neuf Femens qui avaient osé taper avec des bouts de bois sur trois cloches déposées dans la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris afin, disaient-elles, de célébrer le renoncement de sa Sainteté le pape Benoît XVI.

Elles avaient naturellement été relaxées par le tribunal correctionnel mais le parquet a fait appel.

Le fait que vous vous en laviez les mains nous scandalise car ce même cardinal Ratzinger avait fait toute sa carrière contre la théologie de la libération [libération des pauvres (et des riches de leur argent)], portant ainsi un haut contre-témoignage de l'évangile (juste pour suivre l'Oncle Sam en Amérique du Sud en échange d'une action de sape du régime communiste en Pologne).

Or, récemment, l'on apprenait que, selon une étude du Crédoc, 50 % des Français seulement se déclarent compatissants à l'égard des pauvres, ces préférés du Christ (contre encore 67 % en 1993), ce dont l'Église de France est incontestablement responsable.

Elle devient tiède, ce que le Seigneur vomissait, nous avaient appris nos évêques à notre confirmation. Il nous semble que, avec le Primat des Gaules et le président de la Conférence épiscopale, vous avez la charge d'enrayer cette dégringolade.

Nous vous prions, Éminence, de bien vouloir agréer l'expression de notre plus profond respect.



p.c.c. yves Hubert, catholique (à la foi du concile et à la fois du 9e décile).