Nous vous remercions d'avoir signé la pétition lancée le 5 octobre suite à l'expulsion des familles Roms présentes dans différents campements à Montigny le Bretonneux. Nous tenons à vous informer des actions entreprises et de la situation aujourd'hui.
A Montigny, ce sont 15 adultes et 12 enfants, dont 4 bébés entre 2 et 15 mois, une femme enceinte de 16 ans qui sont accompagnés dans leurs démarches d'insertion, scolarisation, accès à la santé, recherche d'emploi...
Mais depuis quelques semaines, tous ces efforts sont anéantis par les pouvoirs publics, maire, préfet et police. Le 5 octobre, les Roms ont été expulsés de leurs campements de fortune. Les familles ont été logées par le 115 dans des hôtels dans d'autres départements, les privant de leurs repères et soutiens quotidiens, Certains ont préféré repartir en Roumanie, comme la famille avec un bébé d’un an et un second qui venait de naître. Mais ces « mises à l'abri » ne sont que temporaires : 15 jours. Ensuite, la rue de nouveau.
Le 19 octobre, suite à un appel collectif ALERTE HEBERGEMENT DES FAMILLES PAUVRES DANS LES YVELINES signé par plus de 30 associations et auquel a été jointe cette pétition, une manifestation a eu lieu devant la préfecture de Versailles , des représentants ont été reçus par le préfet qui ne ménage pas … son temps : une heure et quart d'entretien pour minimiser le problème (« ce ne sont pas 70 familles mais 70 personnes qui sont refusées » par le 115 chaque jour , faute de place) et promettre 240 nouvelles places à partir du 1er novembre (pour 70 personnes ?).
Ce même jour, des familles roms, présentes à la manifestation, se sont réinstallées à Montigny sur un terrain en friche, dans des tentes prêtées par des bénévoles. Dès le lendemain, la police est venue pour les en chasser et les conduire à la gare avec la consigne de quitter la ville. Des tentes ont été brulées. Une lettre a été envoyée au préfet pour demander des éclaircissements sur les circonstances de cet incendie, sans réponse à ce jour.
Ils ont fini par squatter des locaux inoccupés, pour ne pas dormir à la rue, sous la pluie et le froid, et tenter de reprendre une vie plus stable, d'aller à l'école. Un groupe familial Rom de 14 personnes qui logeait temporairement dans un hôtel désaffecté à Coignières a été relogé en hôtel social, mais à Louveciennes, avec l’école à 3 km pour les 4 petits scolarisés de 3 à 10 ans. Les autres occupent une maison vouée à la démolition à Montigny. Mais la semaine dernière, ils ont reçu un avis de référé pour mardi 21 novembre, préalable à leur expulsion. Le collectif a fait appel à une avocate.
Pourtant, oui, les Roms souhaitent et peuvent s'intégrer. Les 2 familles suivies depuis 2 ans ont obtenu des logements, dont l'une dans un logement passerelle où elle est suivie. Les enfants vont à l'école régulièrement, les parents travaillent, dans des travaux pénibles, malgré les difficultés, les problèmes de santé. Dans les familles encore au squat de Montigny ou à Louveciennes, 7 enfants étaient scolarisés avant le 5 octobre, et plusieurs adultes avaient démarré des recherches d'emploi ou de formation.
Si vous souhaitez continuer à être informé ou agir avec nous, envoyez un message à [email protected]. Nous vous associerons à notre liste de soutiens.
Merci encore pour votre signature
Le collectif RomYvelines Saint-Quentin en Yvelines
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