Entre incertitudes financières, pressions sur les équipes et inquiétudes pour les résidents, la question de la pérennité des établissements publics s’impose désormais comme un enjeu central pour de nombreux territoires.
Situation actuelle des EHPAD publics en FranceEn 2024-2025, la crise des EHPAD publics s’intensifie sur l’ensemble du territoire français, marquée par une vague inédite de fermetures, tant temporaires que définitives. Des régions comme les Hauts-de-France, la Vendée, le Lot-et-Garonne ou l’Ille-et-Vilaine voient leurs établissements menacés ou déjà fermés, illustrant le caractère national du phénomène.
Les zones rurales et périurbaines sont particulièrement touchées, accentuant la fracture territoriale et compliquant l’accès à l’hébergement pour les personnes âgées dépendantes.
Cette situation, alimentée par des difficultés financières structurelles et un manque de personnel, met en péril la continuité de l’accompagnement des seniors et inquiète familles comme professionnels du secteur.
Les causes profondes de la crise des EHPAD publics
La fragilité des EHPAD publics s’explique par un enchevêtrement de facteurs financiers et sociaux. Les établissements cumulent des déficits records, aggravés par des charges sociales plus lourdes que dans le privé et l’absence de certains allègements fiscaux.
La hausse continue des coûts de l’énergie, de l’alimentation et du matériel pèse sur des budgets déjà contraints. Parallèlement, la pénurie de personnel qualifié force le recours à l’intérim, dont les tarifs explosent.
Le secteur privé, lui aussi fragilisé, ne parvient pas à absorber la demande, tandis que l’aide à domicile souffre d’un manque criant de main-d’œuvre. L’ensemble de ces difficultés s’auto-alimente, menaçant la viabilité du modèle public et l’accès équitable aux soins pour les aînés.
La fermeture d’un EHPAD bouleverse profondément la vie des résidents et de leurs proches. Les déménagements forcés entraînent une perte de repères, parfois aggravée par un éloignement géographique ou un relogement dans des conditions moins favorables, comme le passage en chambre double ou la diminution des services proposés.
En Vendée, certaines familles ont vu leur facture mensuelle augmenter de plus de 500 euros après un transfert. L’information, souvent communiquée tardivement, laisse peu de temps pour s’organiser, générant stress et sentiment d’abandon.
Les équipes, déjà sous tension, peinent à accompagner dignement ces transitions, tandis que les familles dénoncent une dégradation de l’accompagnement et alertent sur le risque de maltraitance institutionnelle.
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