Manque de moyens, horaires à rallonge, violence croissante chez les résidents : après plusieurs alertes lancées à la direction, une partie du personnel médico-social des Maisons d'accueil spécialisées manifestait, ce jeudi, à l'hôpital de Monfavet.
Selon France bleu :
"Ils ne pensent qu'aux sous, on ne pense qu'aux soins !" : éducateurs, AESH, agents d'entretien, "maitres.ses" de maison étaient réunis, ce jeudi, devant la M.A.S Bel Air pour protester contre le manque de moyens et des conditions de travail qu'ils estiment dégradées. Les représentants syndicaux CGT de Monfavet affirme que la direction oppose, à leurs multiples demandes, un déficit d'1,5 million d'euros. Face à cette gestion jugée "délétère", ils estiment aujourd'hui qu'il manque près de 17 emplois pour que ces maisons d'accueil fonctionnent correctement
Les personnels des MAS ont donc profité, ce mercredi, d'une réunion de cadres pour se faire entendre sous leurs fenêtres : une grève express, le temps de la pause déjeuner, pour dénoncerla situation actuelle : un seul agent pour 10 résidents (autistes, polyhandicapés...), ou encore une seule infirmière pour 60 personnes accueillies : "En 27 ans de travail ici, je n'ai jamais vu ça", avoue Sylvie, maitresse de maison, qui veut aussi alerter sur le fait que le personnel doit faire face à des gestes de plus en plus violents de la part des résidents.
Pour les personnels, c'est aussi une véritable "maltraitance institutionnelle", poursuit Claire Moreno, infirmière et déléguée CGT hospitalière.
Franck, agent de la M.A.S, raconte des rythmes devenus insoutenables, puisque les agents se retrouvent seul pour plusieurs dizaines de résidents : "Vous ne pouvez pas vous occuper des résidents avec une toilette rapide, les change , les habiller, parfois les faire manger...et pourtant derrière, il y a des résidents qui restent seuls et qui attendent. Et quand on essaie de dire quelque chose à la direction, ils sont absents, on ne nous dit rien !".
Face à cette situation, les représentants syndicaux ont fait valoir cinq droits d’alerte en quatre mois sur les conditions de travail des agents des MAS (2 juin, 6 juin, 29 aout, 15 et 16 septembre 2025), sans obtenir, jusqu'ici, de réponse satisfaisante de la part de la direction du CH Montfavet. Contactée par nos soins, celle-ci n'a pas répondu à nos sollicitations.
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