Chers parents sur SBH et SXM,
Ont été portées à notre connaissance ce jour les mesures relatives à un décret du 12 février 2021 portant sur le port du masque obligatoire à l’école dès l’âge de 6 ans.
Cette mesure concerne l’ensemble des enfants de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy dès la reprise de l’école ce lundi 22 février.
Si nous comprenons la volonté des pouvoirs publics d’endiguer par tous moyens l’épidémie, nous sommes en droit d’attendre que ces décisions soient prises avec pragmatisme et dans le respect des populations ainsi que leurs spécificités.
Nous l’avons bien compris depuis des mois, les mesures sanitaires telles que celle-ci, reposent sur un principe bénéfices/risques. Si le bénéfice du port du masque par les enfants reste à démontrer, les désavantages ou risques, eux sont clairement établis, notamment par l’OMS et de nombreux spécialistes de l’enfance (médecins, pédagogues, encadrants d’école, ...).
À ce titre, nous souhaitons exprimer notre opposition à ce décret pour les motifs suivants :
- Il existe un risque potentiellement accru d’auto-contamination due à une mauvaise manipulation du masque. La chaleur de nos classes et cours de récréation peu ombragées conduit les enfants à transpirer de manière importante et donc à l’humidification des masques, favorisant la prolifération de micro-organismes. De même, les enfants sont enclins à manipuler de manière intempestive leur masque, et donc à se contaminer par transfert entre le masque, le visage et les yeux.
- Il est également reconnu que des maux de tête ou difficultés respiratoires peuvent apparaître selon le type de masque utilisé.
- Nous citerons également l’apparition de lésions cutanées faciales, dermites irritatives ou aggravation de l’acné en cas de port fréquent ou prolongé.
- À cela s’ajoute, sur le plan cognitif et psychosocial, la difficulté de communiquer clairement ; les difficultés en cas de situation de handicap ou « dys » ; les difficultés pour les enfants souffrants d’affections respiratoires chroniques ou de troubles d’origine maxillo-faciale.
- Il a été rapporté par de nombreux pédiatres des risques de somnolence, de sensations d’étouffement et plus généralement de conséquences cognitives et d’atteinte aux capacités d’apprentissage.
- Sous nos latitudes particulièrement, les masques mouillés sont de véritables bouillons de bactéries, voire de champignons et doivent être remplacés sans attendre. Dans quelle mesure les professionnels de l’éducation peuvent-ils de manière pragmatique faire respecter ce décret sans danger ou atteinte à leur métier d’enseignant ? est-ce d’ailleurs véritablement leur rôle et responsabilité ?
- En outre, avons-nous la capacité logistique d’assurer un approvisionnement suffisant pour respecter l’application de ce décret, ainsi que le traitement des déchets ainsi générés et potentiellement eux-mêmes contaminants ?
- Enfin, comment justifier un tel décret alors même que les taux d’incidence semblent être annoncés à la baisse, malgré les variants, et qu’à ce jour, la contamination par des enfants de cet âge reste encore à démontrer ?
A ce jour et à notre connaissance, aucun cas de contamination au sein des écoles élémentaires n’a été relevé par l’ARS et notre situation démographique nous différencie des autres îles plus peuplées.
Alors que notre population a su démontrer son sens des responsabilités en ayant respecté à la lettre les mesures restrictives de rigueur malgré le poids de la tradition (aucun rassemblement pour les fêtes de Carnaval), nous sommes en droit d’attendre toute la considération de nos revendications par nos gouvernants.
Si comme nous, vous pensez que ce décret qui vise tous les territoires d’outre-mer ignore nos spécificités locales et ne tient pas compte du bien-être de nos enfants, soutenez-nous et signez la pétition.
Nous souhaitons enfin que cette pétition soit soutenue par nos présidents M. Daniel Gibbs et M. Bruno Magras.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.
