Pour le maintien du musée de la résistance et de la déportation de Romans sur Isère

Ce musée a été créé en 1972 par d'anciens résistants dans les locaux d'un couvent inoccupé. Puis, s'est installé le musée de la Chaussure dans les parties vacantes. Le musée de la Chaussure doit s'agrandir et englober les 300 m² attribués à la Résistance. L'ensemble du bâti de ce couvent représente 4931m², et de nombreuses parties sont libres, et il est incompréhensible que le musée de la Résistance soit relégué aux archives sans grandes possibilités d'accès. Des travaux vont être entrepris pour restaurer et aménager cet ancien couvent, mais dans le projet le musée de la Résistance n'y est pas intégré.
Pourtant cet emplacement est bénéfique pour le musée de la Résistance, car 9 personnes sur 10 y passent en visitant le musée de la Chaussure. Depuis cinquante ans sa valeur hautement pédagogique a été largement reconnue par les visiteurs, certains se sont appuyés sur sa documentation pour présenter leurs thèses de doctorat. Bien entendu la chaussure fait partie de l'identité de Romans, comme une  histoire locale industrielle comme il en existe tant, dans d'autres lieux en France. Cette histoire doit aussi être racontée, mais pas au détriment de ceux dont on ne peut plus faire autre chose, qu'honorer leur mémoire. C'étaient des êtres humains, pas des objets de mode. La décision de fermeture du musée a été prise par des élus municipaux, sans aucune concertation avec les associations patriotiques qui sont encore au nombre de 22 à Romans. Ces élus à qui nous avions fait confiance bafouent le devoir de mémoire qu'ils ont a charge de défendre, bien qu'ils aient été mandatés, aussi pour cela. La ville de Romans s'est inscrite dans l'histoire nationale depuis des siècles ,et, particulièrement dans la seconde guerre mondiale. En 43 en bloquant le départ au STO de dizaines de requis, en 44 en se libérant elle même après que de nombreux hommes aient constitué des maquis dans le Vercors. Romans c'est une des nombreuses villes qui ont fait front à l'adversaire et dont on peut être fier, car elle a permis de libérer la France.
Les anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie soutiennent leurs aînés dans leur action, de conservation de leur lieu de mémoire; car ils savent que le musée est le seul lieu qui échappe à la mort , comme disait Malraux. 
Les pétitionnaires nous aideront a maintenir et développer ce musée, mais surtout à montrer que le devoir de mémoire ne se négocie pas. Que toute personne qui y porte atteinte, perd en même temps toute sa dignité.