Non au masque pour les enfants de 6 ans, oui au choix !

Laissez mes enfants tranquilles !

J’ai lu par dix fois les nouvelles mesures du confinement, j’ai lu et mon souffle s’est coupé ; une colère épouvantable m’a envahie, mes yeux se sont remplis de larmes incontrôlables : le port du masque est obligatoire à l’école dès 6 ans.

J’étais prête à tout entendre, à courber l’échine, à me taire, à me priver et à tout respecter, mais là, vous avez passé un cap qu’il ne fallait surtout pas dépasser, vous vous attaquez à ce que j’ai de plus cher au monde, à ma vie, à mon sang, mes raisons de continuer à me battre : mes enfants.

Comment osez-vous ? Comment osons-nous accepter une telle mesure ? Ou plutôt une telle démesure ?

Mes enfants n’ont rien à voir avec vos errements, vos indécisions, votre désespoir, votre irresponsabilité.
Mes enfants n’ont rien à voir avec vos lourdeurs, vos stratégies, vos manipulations, votre incompétence.
Mes enfants n’ont pas à souffrir de votre politique de l’absurde, votre capitalisme éhonté, votre fourberie, de vos guerres d’égo.

Ce soir, vous avez dépassé les bornes. Vous attaquez mes enfants, vous les muselez sans leur laisser d’autre choix que d’être bêtes et disciplinés, vous remettez en cause leur socialisation, leur apprentissage, leur insouciance, leur désinvolture. Vous remettez en cause leur épanouissement, leur spontanéité, leur confiance en eux, leur estime, leur force. Certains me rétorqueront que ce n’est que pour un mois, qu’ils s’en remettront ! Qu’en savez-vous ? Même pour un seul jour, je ne me laisserais pas faire.

Ce soir, vous dépassez les bornes en déshumanisant des petits qui ne vous ont rien demandé, qui ont subi une déscolarisation et une désocialisation forcées, qui ont appris tant bien que mal avec les outils à leur disposition, qui n’ont pas pu fêter leur anniversaire, jouer avec leurs copains, les toucher, échanger, parler, sourire, se prendre dans les bras, vivre ! Et pour couronner le tout, vous faites porter la charge financière sur le dos des familles !

Ce soir, vous avez dépassé un point de non-retour, le mien, c’est plus que je ne peux en supporter, pour moi, pour eux, pour ce pays. Et vous m’excuserez d’utiliser un tel langage mais je me fous des statistiques, je me fous de votre vague que vous réclamez à corps et à cris ! Je me fous de vos stocks, de vos applications bidonnées que vous-mêmes ne téléchargez pas ! Je me fous de votre pseudo-bienveillance, de votre arrogance à nous infantiliser nous et nos aînés depuis des mois ! Je me fous que le reste du monde soit en désaccord ou en accord avec moi.

Je suis sourde à tout parce que c’est mon cœur de mère qui parle.

Ce soir, vous avez dépassé les bornes de la déshumanisation de notre société. Vous avez inversé la culpabilité, la responsabilité, nous rendant nous et nos enfants fautifs de serrer nos parents dans nos bras, de partager un verre avec nos amis, d’aller au théâtre, au cinéma, de vouloir rire ensemble, chanter, danser, s’embrasser. Vous nous déséquilibrez dans tous les sens du terme.

Vous vous moquez de nous, masse malléable et sourde. Parce que vous savez que la culpabilité est la meilleure façon de manipuler, vous savez que celui qui s’insurge sera pointé du doigt, mis au ban de la société, parce que jugé égoïste, parce que manquant à cet esprit de solidarité envers les malades, le personnel médical au nez de qui vous riiez vous-mêmes il y a peu.

Vous vous moquez de nous, parce que vous nous tenez par la peur, mais la peur est mauvaise conseillère ; elle pue la mort et la défaite, elle fait dire et faire n’importe quoi, elle gangrène, elle impose silence et discipline. Ne pas sortir du lot, ne pas remettre en cause, c’est blanc ou noir, on est pour le masque et solidaire, ou contre et paria, pas d’alternative possible, pas de nuance, pas de discordance, une seule tête pensante et bienpensante, sinon vous êtes exclu. Alors que vous savez aussi très bien que l’espoir fait vivre. Que d’entendre que près de 115 000 personnes déclarées malades s’en sont sorties provoque plus de bienfait que n’importe quoi d’autre au monde. Alors dites-le ! Répétez-le !

Vous êtes en guerre depuis des mois contre un adversaire invisible qui vous nargue, que vous entretenez, que vous appelez. Sans être pour, pour la vie, pour l’espoir, pour l’amour, pour la paix.

Les mots ont un sens et les vôtres sont symptomatiques de la terreur, celle de devoir nous rendre des comptes, d’être pointés du doigt, d’être déclarés coupables. Assumez vos défaites et vous grandirez, reconnaissez vos erreurs et vous serez pardonnés, dites la vérité et vous serez suivis !

Vous déversez sur le peuple la peur qui vous anime, et vous avez décidé que, non contents de terroriser les adultes et les adolescents, vous alliez vous attaquer aux enfants. Vous avez dépassé les bornes et à défaut de pouvoir faire ma révolution, je partage ma colère, mon désarroi, mon incompréhension et ma peine. Vous avez décidé de maltraiter mes enfants, et il est de mon devoir de les protéger.

C’est une déclaration de guerre puisque vous n’avez que ce mot à la bouche, une déclaration de guerre pour l’amour et la vie.

C’est un non négatif au port du masque pour les enfants. Laissez-nous le choix ! Celui de les mener à l’école dans ces conditions ou de les garder chez nous.

Je ne demande qu’une chose : laissez-nous ce choix !