Pour une diminution significative du nombre d'heures de clinique interne et du nombre de patients à effectuer en vue d'obtenir le diplôme d'ostéopathe.

Mesdames, Messieurs les représentants de l'Unité pour l'Ostéopathie. 

À ce jour les étudiants en dernière année d'ostéopathie restent dans l'expectative et l'incertitude face à l'obtention de leur diplôme. En effet depuis le début de la crise sanitaire relative au Covid-19 aucune recommandation à notre connaissances n'a été transmise au pouvoir public dans le but de faciliter l'accès au diplôme, au contraire l'UPO a affirmé lors d'un précédent communiqué (datant du 8 avril 2020) le désir de maintenir EXACTEMENT les mêmes conditions d'obtention du diplôme relatif au décret du 12 décembre 2014.

Depuis aucune nouvelle recommandation transmise au pouvoir public n'a été soumise au jugement des principaux concernés : LES ETUDIANTS. 

Face à la situation exceptionnelle que nous traversons tous est-il bien raisonnable de maintenir les conditions d'obtention du diplôme tel que présentées dans les décrets ? Nombreuses sont les filières d'enseignements supérieurs à avoir trouver des solutions de compensation des heures de stages obligatoires et à avoir facilité l'accès au diplôme, pourquoi pas nous ? 

Nous demandons que soit examiné, pris en compte et soumise au pouvoir public les recommandations suivantes : 

- La DIMINUTION SIGNIFICATIVE du nombre d'heures de cliniques interne et du nombre de patients permettant l'obtention du diplôme ; à ce jour 8 semaines d'enseignements ont été perdues, ce n'est pas aux étudiants d'en subir les conséquences cela nécessite obligatoirement une adaptation. Aujourd'hui les décrets préconisent 720h de pratique clinique et 150 patients, nous demandons la diminution effective de ces quotas de 120h (correspondant aux 8 semaines d'enseignement perdues) et de 25 patients ; Soit une nouvelle application en vu de l'obtention du diplôme à 600h de pratique clinique et 125 patients.

- Toutes ces mesures doivent être adaptables et révocables si la reprise d'une activité clinique est retardée ou n'est pas autorisée aux établissements. D'autres mesures devront alors être discutées mais toujours dans l'état d'esprit de diplômer les étudiants le plus rapidement et sereinement possible. 

- Si la reprise des activités cliniques n'est pas autorisée par l'ARS aux établissements avant septembre comme préconisé par le gouvernement pour les établissements de l'enseignement supérieur, des mesures doivent être prises pour diplômer les étudiants à distance OU organiser une session de rattrapage accélérée et d'examen de la pratique clinique afin d'être au plus tard diplômé fin septembre. 

Mesdames et Messieurs, membres de l'UPO,  nous vous faisons parvenir cette pétition rassemblant les signatures des élèves en accord avec les mesures précédemment citées. Conscients que cet opinion n'est pas partagée par tous mais reste cependant représentative de la majorité d'entre nous.

Nous espérons être entendus, car pour beaucoup d'entre nous, la situation est plus que précaire. Les enjeux financiers sont considérables, beaucoup ne pourrons pas être soutenus par leur famille que cette crise sanitaire met dans l'embarras. Nous avons peur que si les délais d'obtention du diplôme soient considérablement retardés beaucoup ne puissent pas prétendre à s'adapter en conséquence.

Nous rappelons également que pendant des années beaucoup d'ostéopathes ont été diplômés et reconnus comme tels sans réglementation. A ce jour les élèves qui attendent d'être diplômés sont les premiers à bénéficier de ce niveau d'exigence illustrés par les décrets de 2014, ils ont effectué leur 5 années d'études en accord avec cette exigence, malheureusement à quelques mois d'aboutir, cette situation inattendue s'est présentée.

Mais les étudiants de 5 ème année sont pour une majorité totalement capable d'assumer leur nouveau statut de professionnel grâce notamment à la continuité d'enseignement qui a été mise en place, même pendant le confinement. L'obtention de notre diplôme ne doit pas être remise en question dès lors que nous avons effectué 80%, si ce n'est plus, de notre scolarité.

Nous demandons juste à pouvoir exercer le métier que nous avons choisi et pour lequel nous avons fourni un investissement certain et un sacrifice financier non-négligeable.