Avec l’annonce d’un second confinement par le président de la République Emmanuel Macron, le 28 Octobre dernier, nous savions que les partiels de fin d’année se dérouleraient dans des dispositions particulières. À l'inverse des écoles, collèges et lycées, les universités et établissements d’enseignement supérieur assureront des cours en ligne.
La reprise des activités sportives et la réalisation des partiels en présentiel nous semble inconcevable. C’est pour ce dernier point, que les étudiant.e.s de l'UFR JEAN MONNET prennent leur plume aujourd’hui.
Pour autant, chacun d’entre nous souhaite que les évènements se déroulent le mieux possible, tant dans le suivi pédagogique que dans les évaluations terminales, permettant de valider nos unités d’enseignement. Au semestre dernier, durant le premier confinement, nous avions eu des partiels à distance, oraux et écrits. Ceux-ci se sont bien déroulés, nous y sommes aujourd’hui habitués et nous pensons pertinent de les réitérer dans un contexte sanitaire similaire.
À la suite d’une concertation collective des étudiant.e.s de l’UFR JEAN MONNET, nous avons eu écho de situations complexes que certains de nos camarades peuvent subir. Bon nombre d’entre eux se sont confinés chez leurs familles, souvent hors du département allant de trente minutes à plusieurs heures de route, impliquant également des difficultés de transport. De nouvelles problématiques se créent par rapport à la distance, dans le calcul de frais de déplacement, ce qui peut pénaliser les étudiants les plus modestes. Nous pensons aussi à ceux qui ont des maladies chroniques qui les rendent vulnérables. À la vue de ces éléments, nous pouvons nous demander s’il est néanmoins raisonnable de faire courir ce risque, élevé, à l’ensemble des étudiant.e.s et du personnel administratif et des professeurs de l’université ? La question est de savoir quel est l’équilibre à trouver entre une attitude hygiéniste et sévère et le risque de faire venir les étudiant.e.s parfois de loin pour passer leurs examens en présentiel ? Avec des hôpitaux surchargés, nous proposons de prendre la voie de la raison, en respect de l’ensemble du personnel soignant, en respect pour nos familles et des employés de l’Université.
Nous avons conscience que des suspicions de fraudes persistent par la réalisation de partiels à distance. Nous les comprenons mais nous tenons à appuyer que ce sont de fausses évidences. Nous sommes une Université à taille humaine, de tels dispositifs fonctionnent en métropole, pourquoi pas chez nous ? Les étudiant.e.s sont guidés par une franche volonté de réussir, pour eux-mêmes. Prendre le risque de contamination pour éviter tout risque de fraude est une mesure disproportionnée. Des alternatives existent, les points ci-dessus en sont les premiers éléments, d’une réflexion qui doit être collective. La bascule bénéfices / risques est favorable pour le distanciel. Nous, étudiant.e.s de Champollion, prônons un cadre sain pour réussir nos études. C’est pourquoi la mise en place du distanciel pour les partiels nous paraît être la solution la plus juste.
Aujourd’hui nous sommes tous uni.e.s, pour nos droits, pour notre avenir, consentez à notre appel pour plus d’équité, de solidarité et de cohésion. JEAN MONNET en distanciel pendant les partiels, c’est le choix de la raison et de la responsabilité.