Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Ministre de l'éducation nationale,
Vous avez décidé de ne pas créer de postes d'enseignants dans le primaire en 2022, ce qui se traduit par un nombre important de fermetures de classes. Pour vous, cela ressort d'une logique purement comptable.
Dans les écoles, cette décision génère de la consternation et de la colère chez les parents d'élèves et les habitants des communes rurales pour lesquels fermer une classe signifie la mise en danger d'un lieu de vie important dans le village.
Pour tous les élèves dont les écoles subissent une fermeture de classe, votre décision entraînera une baisse de la qualité de vie au sein de l'école.
Les classes multi-niveaux avec des effectifs importants ne permettent pas de travailler de manière efficace avec les élèves en difficultés : plus grande promiscuité, moins de possibilité de se mouvoir, plus de bruit, moins d'aide individualisée car l'enseignant a moins de temps pour chacun.
Les CP et CE1 dédoublés en REP, avec des classes de 9 à 14 élèves, que vous avez voulus, permettent d'accroître tout à la fois le bien être et les apprentissages de ces jeunes élèves.
Pourquoi imposer des effectifs deux fois plus lourds dans des écoles qui, sans être classées en REP, accueillent tout de même une proportion importante d'élèves en difficulté ? Pourquoi dépenser des sommes colossales dans certains secteurs de l'économie et sacrifier le bien-être des enfants qui sont l'avenir de la nation ?
Le nombre d'élèves par classe en France est parmi les plus élevés d'Europe. Nous demandons que cesse l'usure humaine que l'on fait subir aux enseignants et aux élèves.
Vous avez déclaré récemment que votre priorité était l'éducation, vous ne pouvez en même temps fermer toutes ces classes qui contribuent à améliorer le niveau des élèves.
Nous vous demandons de revenir sur votre décision et qu'aucune classe ne soit fermée à la rentrée 2022.
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