Face au refus d'ouverture de classes supplémentaires à l'école maternelle Jules Verne malgré une forte augmentation du nombre d'élèves inscrits, nous avons décidé d'écrire au ministre de l'éducation nationale le courrier suivant pour obtenir des effectifs permettant à nos enfants d'avoir un enseignement de qualité et ce dans de bonnes conditions d'accueil.
"Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
« La confiance est un état d’esprit indispensable si nous voulons transmettre à nos enfants l’essentiel, la confiance en leur réussite et en leur avenir. Or, nous devons avoir à l’esprit que notre Ecole ne réduit pas encore suffisamment les inégalités sociales, 22% des jeunes de 20 à 24 ans sont ni en emploi, ni en enseignement, ni en formation. Changer cette situation dépend de notre capacité à nous unir autour d’objectifs clairs et ambitieux : tous les élèves doivent maîtriser les savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter et respecter autrui) » disiez-vous dans votre lettre adressée à mesdames et messieurs les professeurs, le 29 mars dernier.
Comment ces savoirs fondamentaux pourraient être maîtrisés lorsque dès la maternelle, alors même que l’école est située en Réseau d’Education Prioritaire (Rep), les élèves se retrouvent dans des classes surchargées, avec des effectifs impensables :
Oui, Monsieur le ministre de l’éducation nationale, il s’agit bien des effectifs de notre école maternelle Jules Vernes, établissement situé en Réseau d’Education Prioritaire (Rep), à Châtenay-Malabry, pour la rentrée de septembre 2019.
Nous, parents d’élèves, pensions naïvement que les mesures annoncées, à savoir la limite de 25 élèves par classe en Rep, serait respectée de manière pérenne. Force est de constater que ce ne serait pas le cas à l’école maternelle Jules Verne de Châtenay-Malabry, dès la prochaine rentrée scolaire.
L’éducation nationale dédouble « les CP et les CE1 en Rep et Rep+, ce qui va permettre d’offrir à 300 000 élèves un suivi renforcé ». Pourriez-vous nous expliquer comment les pré-requis aux savoirs fondamentaux, tant défendus par votre ministère, peuvent-ils être enseignés à des enfants de 3 à 6 ans? Comment ces pré-requis peuvent-ils être mis en place convenablement et de manière stable, lorsque les enseignants se retrouvent confrontés à des classes tant surchargées ?
Le gouvernement parle « d'équipes enseignants motivés qui met en œuvre des pratiques pédagogiques innovantes pour répondre aux besoins spécifiques des élèves scolarisés de ces territoires et s'adapter à leurs difficultés ».
Comment les enseignants peuvent-ils se sentir respectés ? reconnus ? soutenus dans leur travail ?
Comment peuvent-ils prodiguer un enseignement de qualité à long terme dans de telles conditions de travail?
Comment les parents d'élèves peuvent-il se sentir à leur tour respectés et avoir confiance en ces nouveaux programmes, en cette mesure de justice sociale si les actes ne suivent pas les mots ?
Nous pouvons lire sur le site internet education.gouv.fr, dans un article parlant de l'éducation prioritaire de la maternelle au baccalauréat, qu' « une recherche montre qu'il n'y a pas de fatalité en matière d'échec scolaire et que les progrès peuvent être signifiants pour tous les élèves et notamment pour tous les élèves les plus fragiles » et « que cela passe par une baisse des effectifs dans les classes des élèves les plus en difficultés et par un enseignement explicite, progressif et davantage personnalisé ».
Nous, parents d'élèves, sommes tout à fait d'accord avec ces mots. Une baisse des effectifs dans les classes ne peut qu'être favorable à nos enfants, futurs citoyens engagés de notre pays.
Nous pensions que les établissements scolaires situés en REP, jouissaient, notamment, d'effectifs réduits dans les classes. Quelle n'a pas été notre surprise lorsque nous avons appris le refus d'ouverture de classe pour la rentrée scolaire 2019. De plus, c'est avec stupéfaction, mécontentement et colère que nous avons appris qu'au-delà de ce refus, une fermeture de classe était ordonnée pour cette même rentrée.
Les établissements scolaires situés en REP sont donc, déjà, amenés à disparaître ?
Transmettre les savoirs fondamentaux était l'une des priorités de l'année scolaire 2018-2019.
Vous avez souligné que « l’Ecole porte une politique de progrès social qui consiste à donner davantage à ceux qui ont besoin de plus ». Il est également question « de faire de l'école maternelle un levier d'égalité et de réussite ». Il est évoqué que « permettre à tous les élèves de maîtriser les savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter et respecter autrui) nécessite de faire davantage encore de l’école maternelle une école de l’épanouissement et du langage ».
Comment cela est-il possible dans de telles conditions ?
« Durant cette première étape de la vie, il est […] important de transmettre des connaissances et des valeurs, de susciter de l’envie et de l’engagement, et de donner à tous nos élèves cette confiance en eux-mêmes qui leur permettra d’être pleinement acteurs de leur vie » disiez-vous le 29 mars 2019.
Comment susciter cette envie et cet engagement ?
Comment donner aux élèves cette confiance en eux-mêmes qui leur permettra d’être pleinement acteurs de leur vie, lorsqu’ils se retrouvent noyer dans des classes si surchargées ?
Nous savons que vous êtes sensibles aux conditions de travail des enseignants et aux conditions d’apprentissage des élèves. C’est pourquoi, nous, parents d’élèves, vous invitons à venir le 02 septembre 2019, jour de la rentrée scolaire, à venir constater par vous-même les réalités du terrain.
Nous vous demandons également l’ouverture de deux classes, afin que les enseignants de l’école maternelle Jules Verne, puisse continuer à prodiguer un enseignement de qualité comme ils l’ont toujours fait jusqu’à présent. Les savoirs fondamentaux ne pourront qu’être plus solides et pérennes dans de meilleures conditions.
Monsieur Siffredi, Maire de notre commune, nous apporte tout son soutien dans cette action.
Pour vous citer, « nous savons que nous pouvons compter sur votre engagement et sur cette conviction commune que notre Ecole, à la fois exigeante et bienveillante, est le levier principal du progrès individuel et collectif de notre pays ».
Avec toute notre confiance.
L’Union des Parents d’Elèves de l’école maternelle Jules Verne de Châtenay-Malabry."
Merci de signer cette pétition pour montrer votre soutien.
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