Agissons pour la reconnaissance des métiers de la petite enfance

Nous, professionnels de la petite enfance, souhaitons que nos conditions de travail s’améliorent, que nos métiers soient mieux valorisés pour garantir un accueil de qualité aux enfants. 

Mais quelles sont les vraies solutions ?

Voici nos 10 propositions:

Pour améliorer nos conditions de travail nous souhaitons :

1. Arrêter la course au remplissage des crèches pour garantir un niveau d’accueil de qualité.

Proposer des forfaits d’accueil pour simplifier l’organisation et faciliter notre travail au quotidien. Avant 2014, nos directeurs passaient 70% de leur temps auprès des équipes, enfants, familles et 30% à la gestion administrative de la crèche.Depuis 2014 et les subventions à l’heure, la tendance s’est totalement inversée.
Nous optimisons le temps d’accueil au détriment de la qualité de celui-ci !

2. Nous souhaitons que les subventions versées aux crèches augmentent pour moins de pression sur les coûts et donc sur nos salaires. La PSU donnée par la CAF aux gestionnaires de crèche n’augmente plus en 2019 ce qui met une pression sur les coûts et donc sur nos salaires !

Nous voulons de meilleurs salaires pour plus de reconnaissance.

3. Des règles concernant le taux d’encadrement qui nous permettent de travailler dans des conditions acceptables !

Comment rester dans la légalité quand nous ne sommes pas en mesure de définir ce qu’est exactement un enfant marcheur ou non marcheur ? Nous sommes le seul pays où le taux d’encadrement des enfants est défini en fonction du développement psychomoteur des enfants.

Nous proposons 1 adulte pour 5 enfants quel que soit l’âge de l’enfant.

4. Diminuer le surbooking qui nous met dans l’illégalité et dans des conditions de travail « à risque ». 

Nous proposons de revenir à un accueil en surnombre à 10% de l’agrément avec la possibilité de pouvoir y faire de l’accueil régulier, occasionnel et d’urgence, ce qui était le cas avant le décret Morano de 2010 (10% au lieu de 20%)

 
 Pour valoriser nos métiers nous souhaitons :

5. Favoriser le temps de travail pédagogique. Il doit devenir obligatoire et réglementaire de réserver du temps au travail de réflexion pédagogique en dehors de la présence des enfants.

6. La création d’écoles d’auxiliaires de puériculture et d’éducateurs de jeunes enfants afin d’augmenter le nombre de professionnels diplômés.

7. La promotion des métiers de la petite enfance auprès des jeunes afin de susciter les vocations.

8. La reconnaissance des diplômes Européens et la reconnaissance du diplôme d’EJE bac+3 pour tous.

9. Faciliter l’accès à la formation initiale à l’école d’AP et d’EJE.

10. Promouvoir la valorisation de l’expérience acquise en EAJE en permettant les VAE des professionnels présents en crèche depuis de nombreuses années.

Les représentants du personnel Babilou :

Sophie HUILLET (déléguée syndicale CFDT), Jonathan CLEMENT (délégué syndical CFDT ), Elodie CHATEAU, Valérie BOSSART, Emilie CHATEAU, Francoise ROCHARD, Chloé VALLE, Anne DINARD