Romainville, jeudi 15/9/2022
Après une rentrée chargée, nous sortons de notre silence au sujet de la situation du lycée Brassens dans le XIXe arrondissement de Paris et de ses classes en double cursus qui jusqu’à la rentrée 2020 accueillaient au-delà des institutions partenaires, jusqu’à douze élèves des seules classes CHAM du collège Gustave Courbet de Romainville et n’en accueillent plus qu’un depuis 2021, ce qui donne également une idée de la situation dans les autres villes du 93 et dans les autres établissements qui jusqu’à cette date parvenaient (comme par exemple le collège Rognoni à Paris) à offrir une perspectives à leurs élèves après le collège, pour ce qui est de l’accès à des filières générales avec un programme de cours compatible avec des pratiques exigeantes dans diverses disciplines artistiques, notamment en musique. Cela a fait suite à la fermeture d’une classe de seconde à la rentrée 2021 et au refus permanent des autorités académiques parisiennes d’entendre les demandes des familles et des jeunes ainsi refusés et de leur adresser autre chose qu’une fin de non recevoir assortie d’une mise en doute du « niveau » des dits élèves, refus également de réparer les éventuels dégats de la crise sanitaire sur ce plan-là et refus enfin de prendre acte du courage qu’il avait fallu à ces élèves pour surmonter les périodes en question avec des résultats à la fois bons scolairement et d’un point de vue artistique, beaucoup accédant par exemple au troisième cycle d’études musicales dans leurs conservatoires respectifs et ardemment soutenus par les différentes équipes éducatives concernées. Ainsi va l’école de la confiance et de la bienveillance qui nous a été vendue par ailleurs ces dernières années et dont nous attendons désespérément qu’elle passe des annonces à une réalité.
Or, des annonces, justement, nous avaient été faites avant la rentrée 2022 de la rouverture d’une classe en seconde et en première à Brassens, suite à une ultime démarche du député d’alors Jean-Christophe Lagarde. Il s’avère que ces annonces n’ont pas été suivies d’effet : contrairement aux engagements pris, il n’y a eu aucune rouverture en seconde, la DASEN préférant à nouveau mettre en cause le niveau insuffisant selon elle des candidatures pour refermer la porte qui avait été entrouverte plutôt que de laisser une chance à des jeunes au dossier scolaire et artistique généralement prometteur même lorsqu’ils n’avaient pas encore eu la possibilité d’intégrer une institution partenaire de Brassens. Pire encore, malgré la réouverture d’une classe de première, les jeunes qui recandidataient ont à nouveau été refusés et les classes ont simplement été allégées, avec des conséquences négatives sur la fermeture de spécialités en première au lycée Brassens en plus de l’anéantissement des espoirs des jeunes refusés une seconde fois et de leurs familles. On trouvera bien quelques exceptions qui ne changeront rien à cette situation décidément singulière en ces temps de manques de professeurs et de classes surchargées.
Autre annonce encore, Mme la Ministre de la culture a annoncé sa résolution de travailler avec son collègue de l’Éducation Nationale pour favoriser la culture et les pratiques artistiques chez les élèves des écoles publiques : si cette intention devait être suivie d’effets, il n’en sera que plus urgent de remédier au scandale de ces fermetures de classes et du traitement qui a été fait des demandes réitérées des élèves et de leurs familles qui envers et contre tout voulaient justement bénéficier de temps pour faire plus de musique, plus d’art, et accéder à ce « niveau » que les autorités académiques leur dénient avec une bien triste constance. Nous les interpellons donc et nous attendons impatiemment leur réponse : il leur suffira d’exiger la rouverture d’une seconde et un réexamen bienveillant des candidatures en seconde et en première pour apporter enfin la preuve de leur volonté de redonner un peu d’air pour que nos jeunes puissent s’épanouir dans leurs ambitions musicales et artistiques autant que scolaires.
Si vous connaissez dans votre entourage des personnes qui ne l'ont pas signée, la pétition reste donc d'une triste actualité.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.