Le Président de l’agglomération de Cergy-Pontoise a décidé du jour au lendemain en vue de boucler son budget de supprimer les éclairages publics à partir de 23h jusqu’à 6h du matin.
Ceci représente pour lui une petite économie de 200 000 euros. Or les éclairages publics sont un service essentiel en ville pour assurer la sécurité des habitants et des biens.
Il est apparu lors du vote du budget de l’agglomération de Cergy-Pontoise que de nombreuses dépenses non essentielles ont été votées et certaines pour des montants conséquents malgré les contraintes budgétaires.
Autrement dit, on supprime des services publics essentiels pour financer des dépenses qui ne le sont pas, au détriment de l’ensemble des administrés.
Pour les populations qui circulent la nuit dans Cergy, plongée dans le noir, la suppression des éclairages publics implique une mise en danger de leur vie, une privation de leurs libertés, une assignation à résidence et globalement une régression qui ne trouve aucune justification et cohérence réelles. Cette mesure a été prise dans la précipitation et sans réflexion sur ses conséquences et porte gravement préjudice à la population.
La suppression des éclairages publics touche de nombreuses populations qui ont une vie après 23h : les salariés qui travaillent tard le soir ou tôt le matin et qui sont souvent des travailleurs pauvres, les jeunes, les étudiants nombreux à Cergy qui sortent pour voir leurs amis, les usagers tardifs ou matinaux du RER, les clients des cinémas et des restaurants.
Les femmes sont les premières pénalisées. Il est inacceptable d’entendre que de nombreuses femmes rentrent la boule au ventre à leur domicile, souvent après une dure journée de travail, en arpentant sur 500 mètres les rues et les boulevards plongés dans le noir depuis la gare du RER.
D’autres, et elles sont nombreuses, décident de ne plus sortir.
Cette politique est manifestement discriminatoire. Elle fait fi des problèmes de sécurité déjà connus à Cergy.
Les femmes ont déjà pour habitude de limiter leurs trajets de nuit pour éviter les problèmes d’insécurité et il n’est absolument pas pris en considération que les femmes se sentent davantage vulnérables dans l’obscurité.
L’extinction des éclairages publics leur impose une contrainte supplémentaire, réduisant encore davantage leur liberté.
Aussi, il est demandé au Président de l’agglomération de Cergy-Pontoise, par cette pétition, de revenir sur sa décision, afin de permettre aux femmes et à toutes les populations impactées de circuler dans la sérénité, en toute liberté et sécurité.
Le président de l’agglomération de Cergy-Pontoise serait responsable en cas d’agression ou d’accident pour avoir mis délibérément en danger la vie d’autrui et pour négligence envers ses administrés.
L’application en expérimentation dans une autre commune «j’allume ma rue» sur smartphone ne peut en aucun cas être adaptée à tous les cas de figure et s’avère donc être un placebo pour faire passer la mesure.
D’ailleurs, le Président de l’agglomération de Cergy-Pontoise a lui-même toujours expliqué afin de justifier le gaspillage papier et son coût, que la version papier des journaux municipaux et communautaires, était indispensable car beaucoup d’administrés n’ont pas accès à internet.
Mais pour l’heure, la population se voit contrainte de subir une mesure liberticide, discriminatoire et qui porte atteinte à sa sécurité, ainsi qu’à la sécurité des biens pour combler sans état d’âme un trou de 200 000 euros dans le budget.
Au cas où les éclairages publics ne seraient pas rétablis pour assurer la sécurité des habitants, un recours sera porté devant le médiateur.
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