1973-2021 : Toujours le même combat pour la justice et la dignité !
Nous, Marseillais progressistes, humanistes, républicains, citoyens arméniens, pacifistes, écologistes, socialistes, issus des forces vives, défenseurs des droits de l’homme et de la dignité des individus, acteurs associatifs, citoyens du monde, musulmans, démocrates… nous appelons le maire de Marseille Benoît Payan et la candidate Samia Ghali au sens des responsabilités après l’investiture d’Azad Balalas Kazandjian, fils de Théodore Balalas ancien responsable à l’OAS.
Azad Balalas, binôme de Samia Ghali dans le canton 4 pour cette élection départementale, s’est fait remarquer pour ses propos radicaux envers le peuple turc et les maghrébins. Il défend des positions radicales contraires au principe du vivre-ensemble et exacerbe les tensions intercommunautaires dans notre ville.
Des radicaux Arméniens viennent de se distinguer en commettant un assassinat raciste contre Youssoufa, un jeune père de famille Gambien à Saint-Etienne.
Contrairement à d’autres, Azad Balalas n’a jamais publiquement désavoué l’activisme de son père Théodore Balalas qui transita par l' « OAS Alger » puis l'« OAS Métropole » et enfin l'« OAS Madrid ». Incarcéré plusieurs années à la prison de la Santé pour ses activités séditieuses, il part se réfugier auprès du dictateur espagnol Francesco FRANCO.
Pigiste pour le magazine d’extrême-droite Minute, co-fondateur du FN, responsable d’Ordre Nouveau, et principal animateur du Comité de défense des Marseillais, ses violentes diatribes racistes donneront une tonalité anti-arabe empreinte de violence à laquelle une partie de l’opinion locale s’identifiera.
La relation entre ses discours et les « arabicides » des jours et semaines qui suivent apparaît comme une évidence. Théodore Balalas a concouru à dégrader les relations entre Marseillais et qui débouchera sur une vague d'agressions xénophobes qui feront des dizaines de morts et plus de 300 blessés graves. Le 14 décembre 1973, une bombe explose au consulat d'Algérie de Marseille, faisant quatre morts et une trentaine de blessés. L’OAS revendique l’attentat sous le nom « Club Charles Martel ».
L'OAS est responsable de 2 300 morts en Algérie et de 80 morts et 500 blessés en France. L'OAS cible indistinctement les populations civiles européennes et musulmanes, militaires, appelés du contingent, Algériens de métropole, policiers, instituteurs, petits fonctionnaires, Pieds-Noirs, intellectuels de gauche, figures du gaullisme, personnalités communistes et socialistes…
Pendant des années, Théodore Balalas a jouit de l’impunité accordée par certains dirigeants du Parti Socialiste alors même qu’il est membre de l’association « ADIMAD-OAS. Cela ne peut plus être le cas pour son fils Azad Balalas, nous demandons le retrait de sa candidature au nom du respect des victimes des ratonnades de 1973, des électeurs du canton 4 et de tous les Marseillais.
Cette pétition n’est pas politique. Son principal intérêt est de faire tirer de l'oubli les crimes racistes de 1973 et la responsabilité de Théodore Balalas dans l'instauration du climat de l'époque qui avait banalisé une chasse des Arabes.
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