Madame La Première Dame,
Nous vous savons sensible au harcèlement et apprécions beaucoup votre engagement. Nous tenons à vous alerter sur comment une affaire de harcèlement concernant notre ancienne Présidente par le Rectorat de l'Académie de Toulouse.
L’action contre le harcèlement scolaire est essentielle, nous y participons, mais des actions doivent être menée sur le harcèlement entre professionnels dans l’Education Nationale et certaines pratiques doivent cesser. Anne participait et était également à l'origine de la semaine de prévention contre le harcèlement dans son lycée et ses élèves ont été primés 2 fois au niveau académique au concours #NAH.
En Février 2020 suite à l'envoi d'un courriel honteux de la par d'un enseignant destiné à 126 personnels de son établissement en grande partie sur leur adresse académique, Anne professeure très investie a craqué parce qu'elle était victime de faits pouvant relever de harcèlement. Cette dernière a déposé plainte en février 2020 et a écrit un courrier de plusieurs pages « un appel au secours » à Monsieur Delaunay, alors Recteur de l'Académie de Toulouse.
Anne a reçu le soutien du DASEN adjoint de l'époque Monsieur Destable mais concrètement sur le terrain rien ne s'est passé. Pendant le confinement, Anne a été victime de moqueries sur une liste de diffusion comprenant beaucoup de professeurs après sa demande d'en être désinscrire car elle n'avait jamais demandé à l'être et que des propos plus que déplacés circulaient. Après le confinement, Anne a vécu un mois de juin très stressant du fait de certains de ses collègues ( pièces présentes dans le dossier judiciaire)
Anne a fait une tentative de suicide fin juin 2020. 3 jours après certains de ses collègues ont écrit dans le cahier CHSCT des propos concernant Anne, éludant ce fameux mail envoyé de la part d'un élu du personnel. Celle-ci a reçu un appel téléphonique de Monsieur Destable, quelques jours après sa tentative de suicide également , l'invitant à la rupture conventionnelle et indiquant « qu'une enquête administrative allait très probablement être lancée. »
Anne n'a pas voulu quitter son établissement au vu de son engagement associatif, il était impensable pour elle que les victimes doivent partir. Elle a donc fait sa rentrée au lycée international Victor Hugo de Colomiers dans une athmosphère délétère. Le rectorat lui a demandé de ne plus mener de grands projets comme elle le faisait sur la lutte contre les discriminations par exemple, d'éviter la salle des professeurs et de faire le « minimum syndical » ce qui est impossible quand on la connaît.Une enquête des IG a été menée mais les résultats sont cachés donc cela n'a rien changé pour Anne.
Après un long arrêt lié au classement pour infraction insuffisamment caractérisée de son affaire et à la réaction de ses collègues. Anne savait que plus de 80% des plaintes pour harcèlement sont classées sans suite puisque nous le constatons avec les victimes que nous suivons. Elle a effectué quelques mois comme « principale adjointe » dans un collège mais elle n'en avait pas le statut.
Pour sa reprise à la rentrée 2021, elle a du passer une visite médicale qui s'est très bien déroulée et elle a eu le droit de revenir dans son établissement. Elle savait que ce serait difficile mais ce qu'elle ne savait pas c'est que tous les professeurs identifiés comme ses soutiens par d'autres professeurs seraient eux aussi victimes d'ostracisme et de pressions visant à ce qu'ils n'exercent pas certaines fonctions professionnelles. Anne allait bien, elle menait un projet avec chacune de ses classes. Elle écrivait régulièrement à Monsieur le DASEN, Monsieur Sieye, les difficultés rencontrées par ses soutiens et ses difficultés mais celui ci ne lui a jamais répondu.
Il a fait des réunions avec les représentants élus et acceptait que des élus d'une liste comportant un mis en cause lisent des lettres au sujet de Anne qui ne correspondaient à la réalité, sans jamais accorder à Anne un droit de réponse.
Anne ne cessait de demander au Rectorat de venir au lycée « pour expliquer que l'école n'était pas en dehors du droit et les alerter sur ce qu'ils risquaient si les comportements de ses collègues étaient inadaptés ». Personne n'est jamais venu. Anne constatant que la situation se dégradait pour elle, mais aussi ses soutiens ayant eu le courage de témoigner au niveau moral notamment a estimé que ce n'était pas normal que le Rectorat, Monsieur Le DASEN donc, ne réagisse pas et ignore ses mails.
Elle a alors annoncé qu'elle allait médiatiser. Elle est passée à la radio sur Europe 1 sur la libre antenne un soir, mais elle avait prevenu le Rectorat. Deux jours après, Anne avait rendez vous chez son psychiatre, celui ci l'attendait car le Rectorat cherchait à le joindre. Il a rappelé devant Anne, il s'agissait d'une médecin du travail du Rectorat qui voulait l'inciter à arrêter Anne. Celui ci a refusé car Anne allait bien. Anne n'a jamais donné l'autorisation d'appeler son médecin ni donné au Rectorat le nom de celui-ci.
Anne a prévenu le Recteur Monsieur Fourar que l'attitude partisane du DASEN posait un problème à ceux qui ne soutenaient pas les mis en cause alors qu'ils n'avaient jamais vu son dossier. Elle lui a demandé de se saisir de l'affaire mais n'a pas obtenu de réponse.
Les choses se dégradant et le Rectorat persistant à ignorer Anne, celle ci a remédiatiser dans la Dépêche du Midi.le jeudi 3 février. Suite à cet article les élèves qui appréciaient beaucoup Anne, ont fait une pétition en ligne et des affichages pour la soutenir. Le vendredi de nombreux collègues se sont mis en droit de retrait. Anne et les collègues qui ont poursuivis leurs cours n'ont eu aucun problème car il suffisait de dire que l'affaire était en cours et qu'on ne pouvait pas en parler. Elle était effectivement en cours puisqu'une commission rogatoire et une juge avaient été nommées depuis novembre 2021 mais ses collègues ne la croyaient pas et certains disaient qu'elle était folle. Le lundi suivant, Anne a envoyé par voie hierarchique les preuves que des affaires étaient en cours au TA où ses collègues sont nommés et qu'elle s'était portée partie civile.
Le mardi Monsieur Sieye, Le Dasen, alors qu'il avait reçu les documents, a nié être au courant à part de l'affaire au TA et a indiqué en plénière, que les collègues n'étaient pas nommés.
Ensuite, il a demandé à ceux qui n'étaient pas en droit de retrait de sortir. Il est resté un moment avec ceux qui étaient en droit de retrait. Puis, il a fait venir Anne accompagné de 2 représentants qui la soutenaient. Celui ci s'est montré désagréable et suffisant. Il reprochait à Anne la médiation qu'il avait eu l'idée de mener 2 ans après les faits, ce qui est aberrant vous le savez, il faut agir de suite et pas 2 ans après, une fois que les procédures sont lancées. Anne et ses soutiens ont pour la plupart refusé d'y participer. A la fin de l'entretien, Anne lui a dit que vu sa gestion de l'affaire, des collègues allaient faire n'importe quoi. Il lui a répondu « vous êtes dans la méfiance, moi dans la confiance ». Au même moment, des collègues étaient en train de diffamer Anne de façon très grave nous pouvons vous envoyer les preuves. Car les élèves choqués les ont enregistrés et un adulte de l'établissement a retranscrit pour les protéger. Pour d'autres ce sont les parents qui les ont dénoncés. Anne était dévastée d'apprendre ce qui avait été dit à des classes entières à son sujet et a envoyé le soir même les preuves à Monsieur le DASEN. En réponse, alors que tous ses amis étaient en arrêt maladie et elle aussi, elle a été convoquée sur ordre de l'employeur chez le médecin du travail. Celui ci n'a pas écouté Anne et lui a indiqué « que si le Rectorat ne reconnaissait pas les diffamations, Anne devait se taire et ne rien écrire ». Anne a demandé que le Rectorat rétablisse son honneur, son intégrité mais cela n'a pas été fait. Vu les propos tenus qui ont été rapportés dans toute la ville y compris sur un groupe facebook de la ville comptant 8100 personnes, Anne ne voulait plus sortir de chez elle et avait honte pour ses enfants. Ses enfants n'ont pas été épargnés car ils ont entendu ces horreurs à l'école et au collège.
Anne a alors baissé les bras et a obtenu sa mutation. Mais le Dasen est revenu au lycée le 7 juillet, jour du pot de fin d'année pour indiquer qu'Anne avait été mutée dans l'intérêt du service mais qu'elle n'était pas au courant... et a tenu des propos dégradants à son égard.
Il est encore revenu dans son ancien lycée à la rentrée 2022, alors qu'il était au courant des diffamations et que l'affaire était en cours, pour assurer à ces agents dont certains sont mis en cause désormais pour harcèlement sur personne vulnérable et /ou diffamation publique, qu'ils avaient toute la confiance de l'Institution et que le CHSCTA réuni lui aussi 2 ans après les faits, préconisait une réparation pour les collègues visés ( alors que l'affaire est en cours d'instruction).
Aucune enquête administrative n'a été menée, cela aurait évité cette escalade et des témoignages d'élèves montrent que le discours des enseignants qui ont diffamée Anne a changé après la réunion avec le DASEN.
Anne qui était passionnée par son métier a perdu le sens de celui-ci et n'a plus aucune confiance en son institution. Lors de ses 2 derniers PPCR elle a obtenu l'avis excellent du Recteur et elle était persuadée qu'au vu de son engagement et de son parcours, le Rectorat allait l'aider... Pourriez vous intervenir pour l'aider à retrouver confiance en son Institution... car elle reçoit des dizaines de messages de soutien de se s anciens élèves et c'est injuste (et pour certaines choses illégales) ce qu'il s'est passé.
Au nom de l'Association, nous vous prions d'agréer, Madame La Première Dame, l'expression de notre considération très distinguée.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.