Permettez à un enfant de la République de servir son pays : Soutien à Yasin
Je m’appelle Yasin, j’ai 19 ans, et la France est le seul pays que je n’ai jamais vraiment connu. Arrivé ici à l’âge de 6 ans, j’y ai tout appris : sa langue, ses valeurs, son histoire. J’ai grandi avec le respect profond de ce drapeau que je rêve aujourd'hui de servir. Pourtant, le 18 décembre 2025, l’administration a décidé de rejeter — ajournement de 2 ans — ma demande de naturalisation. Le motif invoqué me blesse plus que le refus lui-même : on me reproche d'être étudiant et de ne pas avoir de revenus suffisants.
Un parcours de mérite malgré l'adversité
Mon histoire n’est pas celle d’un chemin facile. Mon enfance a été marquée par la précarité et la maltraitance, des épreuves qui m’ont conduit à être placé en foyer par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) dès mes 16 ans. Malgré ce déracinement familial, j’ai refusé la fatalité. Je me suis réfugié dans le travail et l’école. Avec un casier judiciaire viergeet une volonté de fer, j’ai obtenu mon baccalauréat mention Très Bien avant de réussir le concours de Sciences Po Aix.
L'injustice de l'ajournement
Recevoir cet ajournement a été vécu comme une gifle. La raison invoquée est la suivante : "vous poursuivez actuellement des études et ne pouvez, de ce fait, être considéré comme ayant acquis votre autonomie matérielle par l'exercice d'une activité personnelle".
En justifiant ainsi l’ajournement, l’administration efface d'un revers de main plus de 10 ans d'intégration exemplairepour ne voir en moi qu'un étudiant précaire. Cette décision est le résultat direct du durcissement de la circulaire Retailleau du 2 mai 2025, qui supprime la clause de bienveillance autrefois accordée aux enfants protégés par l’État.
Un avenir au service de la France bloqué
C’est un paradoxe cruel : on prône l’intégration, l’assimilation et le mérite, mais on sanctionne celui qui réussit ses études et veut servir la France en s’engageant dans son armée. Mon projet de vie est de devenir officier dans l'armée française et d'intégrer l'école de Saint-Cyr Coëtquidan.
Aujourd'hui, je suis totalement paralysé :
Je ne peux pas m'engager dans la réserve ;
Je ne peux pas effectuer les stages militaires nécessaires à mon concours.
Je suis bloqué dans un angle mort administratif, puni pour avoir choisi de faire des études et pour une précarité que je n’ai pas choisie.
Nos Demandes
Je demande donc, par cette pétition, aux autorités françaises, et notamment au Ministre de l’Intérieur, de prendre en compte mon parcours de vie et de réexaminer favorablement mon dossier dans le cadre du recours que j’ai lancé sur la plateforme ANEF.
Chaque signature est un message envoyé à l’administration : le mérite et l’engagement doivent compter plus qu’une simple ligne budgétaire. Signez pour que la promesse républicaine de l’ascenseur social ne reste pas un mot vide de sens.
Aidez-moi à obtenir le droit de servir la France.
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