Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République française.
Paris, le 26 mai 2025
Monsieur le Président de la République,
Je vous écris aujourd’hui avec gravité, en tant que citoyen profondément bouleversé par la situation humanitaire dramatique qui se déroule sous nos yeux à Gaza. Depuis des mois, nous assistons à une escalade de violence sans précédent, où des milliers de civils – hommes, femmes et enfants – paient le prix d’un conflit qui semble ne connaître ni trêve ni justice.
Les bombardements intensifs, le blocus étouffant, la destruction des infrastructures de santé, l’effondrement des services de base et la famine qui menace : Gaza est devenu un champ de ruines, un cri silencieux étouffé par l’indifférence et la realpolitik.
Monsieur le Président, la France a toujours porté haut les valeurs universelles des droits de l’homme, de la justice et de la dignité humaine. Notre pays, patrie des Lumières, se doit d’être une voix forte pour la paix et la protection des civils, où qu’ils se trouvent. Face à la situation actuelle, le silence, l’équilibre prudent ou les condamnations à demi-mot ne suffisent plus. L’Histoire nous jugera.
Nous ne pouvons accepter que la France continue de justifier un régime de sanctions sévères contre la Russie, au nom du droit international et de la protection des civils ukrainiens, tout en refusant d’appliquer les mêmes principes à la situation en Palestine. Il ne saurait y avoir deux poids, deux mesures dans la défense du droit international. Le peuple palestinien a droit, lui aussi, à la protection, à la justice et à la paix. L’absence de sanctions ou même de pressions concrètes contre le gouvernement israélien dans ce contexte dramatique apparaît non seulement incohérente, mais moralement insoutenable.
En tant que Chef de l’État, garant du respect des engagements internationaux de la France, vous avez l’obligation morale et légale de prendre toutes les mesures pour prévenir et dénoncer tout acte pouvant constituer un génocide ou un crime contre l’humanité. La France est signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1948 (entrée en vigueur en 1951), qui dispose en son article 1 :
« Les Parties contractantes confirment que le génocide, qu’il soit commis en temps de paix ou en temps de guerre, est un crime de droit international qu’elles s’engagent à prévenir et à punir. »
Ce devoir de prévention est réaffirmé par la jurisprudence de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui précise que les États ne doivent pas attendre qu’un génocide soit consommé pour agir, mais qu’ils ont un devoir d’anticipation, de mise en garde et d’action diplomatique, humanitaire et juridique.
Nous, citoyens français, demandons avec insistance que la France :
Monsieur le Président, votre voix peut compter. La France peut être un acteur de paix, un artisan de justice, un espoir pour ceux qui n’en ont plus. Nous vous demandons de ne pas détourner le regard, de ne pas rester dans la retenue diplomatique lorsque des vies sont en jeu, lorsque des enfants meurent ensevelis sous les décombres.
Que reste-t-il de nos principes si nous ne les défendons pas quand tout s’effondre ?
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de ma plus profonde espérance en un sursaut d’humanité.
Un simple citoyen français, devant l’horreur.
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