Pétition
53
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Auteur :
Auteur(s) :
Collectif Niçois de soutien aux demandeurs d'asile, RESF 06
Destinataire(s) :
Monsieur le Préfet des Alpes Maritimes, Monsieur Christian Estrosi, Président du CHU (Centre Hospitalier Universitaire)
Aujourd'hui 9 décembre, à Nice, dans l’immeuble du 1 rue Clémenceau où s’étaient abrités 120 demandeurs d’asile (dont une quarantaine d’enfants et bébés), non hébergés par la préfecture au mépris des injonctions du Tribunal Administratif, l’expulsion par de nombreuses forces de police est en cours, depuis 6h du matin.
C’est l’horreur. Merci de signer cette pétition pour faire pression sur le Préfet des AM afin qu'il reloge ces personnes comme il est dans l'obligation légale de le faire.
Depuis quelques mois, les demandeur-se-s d'asile rencontrent à Nice un véritable martyre.
Les familles qui bénéficient d'une prise en charge hôtelière ont eu à connaître des changements d'hôtels brutaux, les contraignant à s'éloigner des établissements scolaires fréquentés par leurs enfants. Certaines chambres d'hôtel ne permettent pas de cuisiner et sont à ce point petites ou encombrées que les enfants ne peuvent y travailler.
D'autres familles en demande d'asile sont « punies» par les autorités pour avoir refusé d'intégrer un CADA (Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile) loin de Nice et ont perdu, tout à la fois, leur hébergement hôtelier et leur allocation de survie. Elles errent dans la rue d'un hébergement amical à un autre, au jour le jour. Il faut savoir que Nice compte 1200 demandeurs d'asile, que 400 d'entre eux sont accueillis dans deux CADA (Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile), que des centaines de personnes sont prises en charge à l'hôtel, que les primo-arrivants ne sont pas hébergés non plus que les isolés.
L'hiver dernier un collectif de citoyens s'est porté au secours de plusieurs dizaines de célibataires qui avaient trouvé refuge dans un parking. Hébergés deux mois durant dans un théâtre désaffecté transformé en dortoir, ces jeunes hommes venus d'Afghanistan, d'Erythrée, d'Irak, d'Iran, du Nigeria et du Soudan, ont finalement été pris en charge par la Préfecture : 300.000 € avaient débloqués à la hâte, à l'approche conjointe du sommet de la Françafrique et des élections régionales, pour les entasser dans des chambres d'hôtel...4 mois et demi après, les 89 isolés étaient brutalement jetés à la rue le 27 juillet.
Et puis, il y a la situation la situation des familles sous EURODAC. Les "EURODAC", pour parler vite, ce sont les personnes réfugiées qui ne peuvent effectuer en France leur demande d'asile en raison du fait qu'elles ont déposé dans un autre pays de l'Union Européenne leurs empreintes digitales. A Nice, actuellement, sont surtout concerné-e-s les ressortissant-e-s de Tchétchénie, de Georgie, d'Ingouchie et du Daghestan.Concrètement, ces familles sont hébergées à l'hôtel jusqu'à leur « réadmission », le plus souvent en Pologne. A compter du moment où ce pays a donné son accord pour accueillir sur son sol les familles en question, la France dispose de 6 mois pour assurer le transfert. Scandale : on fait passer des enfants par des centres de rétention. Rien n'y oblige et pourtant, il a été décidé de donner une allure d'expulsion de clandestins à ces transferts de demandeurs d'asile en Europe. On ajoutera utilement que les transferts en Pologne posent un autre problème : celui du danger. Disons, pour ce qui regarde la protection de certaines valeurs, qu'il existe un risque à retourner en Pologne (la présence en Pologne d'agents du dictateur en place à Grozny) et un vrai danger à regagner le Caucase. Même si un doute subsistait sur la réalité du péril encouru, il devrait bénéficier aux demandeurs d'asile. C'