Enterrées vivants Délaissés and piégés par la pauvreté dans les bidonvilles du Caire

Monsieur le président,
Je vous écris afin de vous faire part de mon inquiétude sur l’éboulement qui a eu lieu le 8 Septembre 2008 ; plus d’une centaine d’habitants du quartier informel d’Ezbet Bekhit ont été tues par cet éboulement. Un an plus tard, dans la quasi-impossibilité de trouver un logement à des prix abordables, ces personnes qui souffrent d’une extrême pauvreté vivent toujours dans des zones dangereuses où leurs droits à la santé et à la vie sont menacés.
Bien que des avertissements aient été lancés pour prévenir du risque imminent d’éboulement, les autorités égyptiennes n’avaient pas pris des mesures qui s’imposaient pour protéger la population d’Ezbet Bekhit. Encore aujourd’hui, de nombreux habitants du bidonville voisin de Duwayga et d’autres secteurs à risque sont exposés à divers dangers, notamment aux chutes de rochers.
Immédiatement après la catastrophe, le gouvernement à forcé plus d’un millier de familles à quitter leurs habitations à Duwayga et à Establ Antar, car iles jugeait ces zones dangereuses. Même si le déplacement de certaines personnes était nécessaire pour les raisons de sécurité, il n’en reste pas moins que les autorités n’ont rien fait pour leur fournir des informations ou pour les consulter sur leur relogement.
Par conséquent, je vous prie de faire en sorte que les autorités les autorités égyptiennes doivent élaborer un plan global pour la protection des droits à la vie, à la santé et un logement convenable des populations qui vivent dans des zones dangereuses. Ce plan devra être développé en consultation avec les habitants des quartiers concernés et avec leur participation. Il incombe en outre aux pouvoirs publics de faire cesser et d’interdire les expulsions forcées et de veiller à ce que toute éviction se fasse dans le respect des normes internationales relatives aux droits humains.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma haute considération.