Les personnels enseignants signataires de la cité scolaire Clemenceau protestent contre l’injonction qui leur est faite de reprendre au 25 Janvier les cours en présentiel quotidiens en effectifs pleins aux niveaux 6ème, 5ème et Terminale.
Il leur est demandé, en contradiction totale avec les mesures sanitaires prises actuellement dans le pays pour freiner la propagation de la pandémie du Covid-19 et de ses variants qui apparaissent, de s’exposer et d’exposer leurs élèves à une menace grandissante aux dires de la plupart des spécialistes.
Aucun protocole véritablement rassurant n’est mis en place et ne peut l’être dans notre établissement. Les précautions concernant les distances de sécurité, la protection par les masques, l’évitement du brassage des populations ne sont plus, à leur avis, suffisantes.
Un accord avait été trouvé avec la mise en place de l’alternance des enseignements entre le présentiel et le distanciel, les équipes avaient mis en place des outils qui fonctionnaient, et ceci vient d’être unilatéralement remis en question par une directive ministérielle qui relève de la mise en danger de la santé des élèves, des personnels et de tous leurs proches.
Cette mise en danger est inutile et potentiellement criminelle. Si une urgence d’un retour en présentiel complet pour les classes Terminales a été évoqué parce que les examens du baccalauréat au mois de mars pour les épreuves de spécialité pouvait se faire sentir, cette raison n’est plus, les spécialités passant en contrôle continu. La fermeture totale des écoles dans les pays qui nous entourent montrent bien par ailleurs que la situation sanitaire est de plus en plus préoccupante.
Aussi, les personnels enseignants signataires de la cité Clemenceau demandent-ils de revenir sur cette décision immédiatement, de rester dans le fonctionnement sanitaire établi au collège-lycée depuis décembre en attendant de voir l’évolution de la situation pandémique. Le travail en distanciel peut être poursuivi, amélioré quant à sa communication et son efficacité, c’est là que nous devons tous porter nos efforts. Rien n’indique en effet que la situation sanitaire ne s’améliore pour l’instant.
Si au contraire celle-ci continue à se dégrader dans les prochains jours, et en absence de prise en compte de la part de leur hiérarchie qui n’est pas personnellement forcée de passer des heures de cours dans des salles remplies d’élèves, chacun prendra les dispositions qu’il estime légitime pour ne pas mettre en danger, plus que ses devoirs professionnels ne l’exigent, sa santé et celle de ses proches.
FR
EN