Alors que nous, hispanistes de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) / Paris-Saclay, sommes pleinement investis depuis de nombreuses années dans nos diverses missions, la présidence, arguant d’une baisse des effectifs, envisage de fermer le parcours « espagnol » de la licence LLCER. Elle profiterait, semble-t-il, de deux départs à la retraite à venir d’un PU et d’un PRCE et de l’absence d’une collègue PU pour raisons de santé.
Toutefois, l’argument officiel repose sur une prétendue baisse des effectifs, plus particulièrement cette année en L3. Or, il s’agit de la répercussion d’un dysfonctionnement en 2021 de Parcoursup, qui n’était pas du fait des hispanistes et avait fait chuter, à l’époque, le nombre d’inscrit(e)s en L1. En réalité, les effectifs sont en constante augmentation, avec, actuellement, 90 inscrit(e)s en licence, dont 53 en L1. Il s’agit là d’un vivier essentiel, notamment pour le Master recherche anglais-espagnol (ECMAH), lui aussi mis, de fait, en péril.
L’UVSQ est pourtant la seule université des Yvelines à proposer, dans le périmètre de l’Université Paris Saclay, un parcours LLCER espagnol en complémentarité avec la formation LEA espagnol de l’Université d’Évry, offrant aux étudiant(e)s du bassin à forte disparité sociale une formation locale de qualité et diversifiée, dont le dernier rapport de l’HCERES souligne divers aspects très positifs : « une offre disciplinaire riche », « des enseignements interdisciplinaires mutualisés », « la place dévolue à la professionnalisation » et « la sensibilisation à la recherche ».
Au-delà de l’avenir de la section d’espagnol, les hispanistes de l’UVSQ s’inquiètent du devenir des autres formations en langues et sciences humaines, dans leur université comme ailleurs. À travers le présent texte, nous tenons donc à exprimer notre incompréhension, notre inquiétude et notre mécontentement afin que nos instances reviennent sur un projet de fermeture aussi injustifié qu’injuste.
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